Auteur : E. JOMBART, S. J.
 
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Titre de l'article : ASSOCIATIONS PIEUSES.
Début de l'article :
1. Aperçu historique. — 2. Législation canonique. — 3. Avantages spirituels.
I. — APERÇU HISTORIQUE.
Les associations de piété remontent aux premiers temps de l'Église. L'existence de corporations de Fossores est indubitable, mais on se demande s'ils faisaient partie du clergé ou étaient laïques (DACL., art. Fossoyeurs). Le collège des Lecticarii fut institué par Constantin et réformé par ses successeurs en vue des funérailles. Les lecticarii devaient enterrer les pauvres gratuitement. Au nombre de 950 sous Constantin, ils furent 1.100 sous Anastase. A Alexandrie, fut fondé le collège des Parabolani, médecins qui soignaient les « debilium aegra corpora » sans craindre les maladies contagieuses. De 500 qu'ils étaient en 416, Théodose II les porta à 600. (Monti, Le confraternité medievali dell' alta e media Italia, Venise, 1926, t. I, p. 52. Code Théodosien, l. XVI, tit. II, n. 42 et 43. Novelles de Justinien, 43 et 59, 7.) Le Glossaire de Du Cange laisse entendre que ces Parabolani étaient traités de charlatans, soit qu'ils aient dégénéré, ou que la malignité de leurs adversaires se soit injustement exercée contre eux. Un canon d'un concile de Nantes, généralement placé en 658 (Mansi, XVII, col. 166-172), parle « de confratriis vel consortiis ». Nous y apprenons qu'il existait des associations de fidèles, comprenant des prêtres et des laïques, autorisées par la hiérarchie ecclésiastique, pour prier en commun, entretenir les lampes des sanctuaires, secourir les pauvres, réconcilier les ennemis et se réunir en des agapes fraternelles. Mais des abus s'étaient produits et le concile de Nantes exhortait les confrères à observer la modestie, la tempérance et la concorde, à ne se réunir qu'en présence de prêtres et à se contenter de pain bénit et d'un verre de vin par personne (Monti, op. cit., p. 55). Dans une constitution synodale de 852, Hincmar, évêque de Reims, faisait des recommandations du même genre aux geldonies de son diocèse, associations analogues aux guildes...

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