évêque d'Amasée, à la fin du IVe siècle. Sa vie nous est à peu près inconnue ; nous possédons sous son nom un certain nombre d'homélies, dont Photius connaissait déjà la collection. Photius cite même des extraits de dix de ces homélies, Biblioth., cod. 271. Plusieurs autres ont été retrouvées et publiées (le recueil le plus complet est celui de la PG., 40, 163-478, qui comprend vingt et un numéros), et peut-être les manuscrits renferment-ils encore des textes inédits.
Les homélies d'Astérius, écrites en un style très orné, sont consacrées soit à l'éloge des saints : Pierre et Paul, Phocas de Sinope, Euphémie, Étienne, soit au commentaire de certains passages de l'évangile de saint Luc : le pauvre Lazare, l'économe d'iniquité, le pharisien et le publicain, Zachée, les deux fils, le bon Samaritain, ou de saint Matthieu, l'esclave du centurion, l'hémorrhoïsse, soit enfin à des problèmes moraux : contre l'avarice, contre la fête des calendes, sur le divorce, exhortation à la pénitence, sur le commencement des jeûnes, sur les psaumes 5, 6 et 7.
Tous ces discours visent avant tout à l'édification et à la réforme des moeurs. Ils ne renferment pas de leçons très personnelles, et leur auteur ne vise nulle part à l'originalité. Il cherche surtout à se faire écouter des fidèles auxquels il parle une langue élégante et châtiée.
O. Bardenhewer, Geschichte der altkirchlichen Literatur, t. 3, Fribourg, 1912, p. 228-230. — A. Bretz, Studien und Texte zu Asterius von Amasea, Leipzig, 1914.
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