Auteur : R. JANIN.
 
Tome 1 - Colonne 0
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Titre de l'article : ATHANASE L’ATHONITE (SAINT),
Début de l'article :
fondateur de la Grande Laure au mont Athos (Xe siècle). Né à Trébizonde, vers 920, d'un père originaire d'Antioche, il porta dans le monde le nom d'Abraamios. Devenu orphelin de bonne heure, il fut confié à une amie de sa mère qui l'envoya à Constantinople terminer ses études. Il fut quelque temps professeur dans la capitale et entra en relation avec Michel Maléïnos, qui avait fondé le monastère de Xérolimné au mont Kyminas en Bithynie, et avec le neveu de cet abbé, le futur empereur Nicéphore Phocas. Quand Michel Maléïnos rentra dans son monastère, Abraamios l'y suivit et prit l'habit religieux sous le nom d'Athanase. Suffisamment formé aux vertus monastiques, il vécut en hésychaste, c'est-à-dire en solitaire. Comme Michel voulait faire de lui son successeur, il se déroba à cet honneur et alla se cacher au mont Athos parmi les solitaires qui peuplaient cette montagne. Il y prit même le nom de Barnabé afin de ne pas être reconnu (vers 958). Nicéphore Phocas, qui était devenu son ami, réussit à le retrouver par l'intermédiaire du gouverneur de Thessalonique. En 960, il le décida à l'accompagner en Crète afin de prier pour l'expédition qu'il y entreprenait dans le but de chasser les Sarrasins de l'île. Au retour de sa campagne victorieuse, il fit accepter de force à son ami une somme importante destinée à la construction d'un monastère et d'une église dédiée à la Sainte Vierge. Ce fut l'origine de la Grande Laure. Les travaux commencèrent au printemps de 961, mais l'église n'était qu'à moitié construite au moment où Nicéphore Phocas fut couronné empereur (16 août 963). Craignant d'être appelé à un poste d'honneur par son puissant ami, Athanase s'enfuit en Chypre, mais ne tarda pas à revenir à la prière du souverain qui avait calmé ses appréhensions. Il reprit donc la direction de son monastère et en acheva les constructions ; il le dota même d'un port. La mort de Nicéphore Phocas (969) fut pour lui l'occasion de graves ennuis. Il fut en butte aux attaques des solitaires de l'Athos qui lui reprochaient de bouleverser par ses innovations les traditions de la « sainte montagne ». Il faillit même être assassiné à deux reprises. Cependant Jean Tzimiscès (969-976) intervint en sa faveur, confirma par un chrysobulle la donation et les...

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