— Prêtre du diocèse de Tournay (Belgique), né à Arc-Ainières en 1865 ; il fut reçu docteur en théologie à l'Université de Louvain en 1892. Il publia à cette occasion une dissertation inaugurale : De doctrina et meritis Joannis van Ruysbroeck, Louvain, J. Van Linthout, 1892. Ce mémoire latin fut à la fois résumé et étendu dans un mémoire français présenté à l'Académie royale de Belgique, couronné et publié par elle dans les Mémoires couronnés et autres mémoires (Classe des Lettres), t. XLVI, Bruxelles, Hayez, 1892, sous le titre Étude sur les Mystiques des Pays-Bas au Moyen Age. L'ouvrage offrait d'abord, en guise d'introduction, des notions générales sur le mysticisme en lui-même et dans l'histoire, abordait ensuite les mystiques des Pays-Bas antérieurs à Ruysbroeck, passait à Ruysbroeck lui-même et s'étendait sur sa vie, sa doctrine, son orthodoxie, qu'il vengeait contre les objections de Gerson, de Bossuet, et s'achevait par la description du mouvement mystique postérieur au grand contemplatif brabançon. Ce bel ouvrage, d'une érudition solide, marque une date dans l'histoire des études mystiques. Il a rappelé l'attention des historiens sur la doctrine et le mouvement mystiques des Pays-Bas, sur Ruysbroeck en particulier, tandis que la dissertation latine offrait aux théologiens un exposé plus approfondi du système ascétique et mystique cher à l'écrivain de Groenendael. Au Congrès scientifique international des catholiques qui se tint à Bruxelles en 1894, Auger fit une communication sur Une doctrine spéciale des mystiques du XIVesiècle en Belgique. Ruysbroeck et la « Vie commune », publiée dans les Comptes rendus, Bruxelles, 1895, 2e section, p. 297-304. L'auteur mourut en 1905, curé doyen de Sainte-Waudru, à Mons.
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