Auteur : H. THURSTON, S. J.
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Titre de l'article : AVE MARIA.
Début de l'article :
— 1.
La « Salutation angélique». —2
. L'«
Angelus»
.
Ave Maria, qui transforme la salutation en prière, est une addition postérieure. Durant le XIII
eet le XIV
esiècles les dévots de Notre-Dame n'usaient que des mots : « Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum, benedicta tu in mulieribus et benedictus fructus ventris tui. » Mais, cela dit, deux questions supplémentaires se posent : 1° A quelle époque commença-t-on à adresser ces paroles à Notre-Dame ? 2° Est-ce que ce fut dès le commencement une coutume invariable de joindre le souhait de sainte Elisabeth (Lc, 1, 42) à celui de l'Ange Gabriel (Lc, 1, 28) ? A aucune de ces deux questions il n'est possible de donner une réponse ferme. Mabillon (
Acta Sanctorum, O. S. B., saec. v, Praef., nn. 119-127) ne pense pas que l'usage extra-liturgique de l'
Avepuisse être retrouvé avant le XI
esiècle. En ceci il a probablement raison, puisque c'est à peu prés à cette époque que la récitation privée du
Parvum Officium B. M. V. (dans lequel ces salutations reviennent souvent comme versets et répons) était en faveur. Saint Pierre Damien nous parle (PL., 145, c. 564) d'un clerc qui avait l'habitude de s'incliner devant l'autel de la Sainte Vierge et de réciter la salutation de l'ange jusque « benedicta tu in mulieribus ». Ceci semblerait prouver que ces mots — que Damien appelle un verset — étaient employés seuls. D'autre part le même saint employa la formule entière comme acrostiche pour un ensemble de vers (PL., 145, c. 940) et il est certain qu'à une date beaucoup plus ancienne l'union de Lc, 1, 42 à Lc, 1, 28 était devenue habituelle. Pour ne pas parler de Sévère d'Antioche (c. 513), saint Jean Damascène et André de Crète, nous avons entre autres exemples orientaux un « Ostrakon » du VII
esiècle découvert en Égypte. On y trouve une fervente apostrophe à Notre-Dame ainsi conçue : « Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes...
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