Auteur : Guy-Marie OURY.
 
Tome 10 - Colonne 1
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Titre de l'article : MABILLON (JEAN), bénédictin, 1632-1707.
Début de l'article :
— Né le 23 novembre 1632 à Saint-Pierremont en Champagne, non loin de Mouzon, au sein d'une famille de propriétaires ruraux et de marchands, Jean Mabillon reçut d'un oncle prêtre les premiers éléments de sa formation. Il vint la compléter à l'université de Reims dont il était maître ès arts en 1652. Dès 1650, il avait obtenu une place au séminaire. Ses visites fréquentes au tombeau de saint Remi lui donnent l'occasion d'approcher la communauté réformée (congrégation de Saint-Maur) qu'abrite le monastère : le désir de la vie monastique naît ainsi chez lui. Il est reçu à Saint-Remi le 29 août 1653 ; le 6 septembre 1654, il est admis à la profession. Il ne sut pas se garder de la contention, jointe à une certaine intempérance intellectuelle, et souffrit bientôt de violents maux de tête qui, durant plusieurs années, lui rendirent difficile l'application aux travaux sérieux. Il fallut même l'envoyer à l'abbaye de Nogent, près de Laon, en pleine campagne, pour se reposer, en travaillant manuellement. En juillet 1658, il est à l'abbaye de Corbie, avec les fonctions de portier et chargé de la « dépense » ; quelque temps après, il est cellérier. Durant ce séjour il reçoit la prêtrise à Amiens, le 27 mars 1660. De là, on l'envoya à l'abbaye de Saint-Denis où il devint trésorier de la basilique ; malgré des occupations absorbantes, il y commença la révision 2 des éditions de saint Bernard sur les manuscrits. Luc d'Achery le réclama bientôt à Saint-Germain-des-prés à titre de collaborateur pour les travaux d'édition du Spicilegium et des Acta sanctorum ordinis sancti Benedicti ; il arriva en juillet 1664. Jusqu'à sa mort, le 27 décembre 1707, il fut l'âme du petit groupe savant qui acquit aux mauristes la réputation de travailleurs acharnés. On lui doit, avec la continuation du Spicilegium, l'édition de saint Bernard (1667), des Acta sanctorum OSB, des Annales OSB, la collection des Vetera analecta, le De re diplomatica et diverses éditions de textes liturgiques de l'antiquité (tous ouvrages présentés par les auteurs signalés dans la bibliographie). Sa sainteté personnelle ne suffirait pas à lui assurer une place parmi les auteurs spirituels ; le...

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