Auteur : Antoine GUILLAUMONT.
 
Tome 10 - Colonne 4
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Titre de l'article : MACAIRE D’ALEXANDRIE ou LE CITADIN, moine († vers 394).
Début de l'article :
— Macaire, moine d'Égypte, prêtre au désert des Kellia (« les Cellules »), mourut centenaire vers 394, car Pallade, venu aux Kellia en 391, l'y connut pendant trois ans (Histoire lausiaque, ch. 18 début). Pour le distinguer de son homonyme et contemporain Macaire l'Égyptien (cf infra, col. 11-13), on le surnomma ὁ Πολιτιϰός, le Citadin. Il était en effet originaire d'Alexandrie où, selon Pallade, il était marchand de confiseries (la Vie copte prétend qu'il exerça la profession de mime). Il se convertit à la vie monastique vers l'âge de quarante ans et se distingua par son goût pour les prouesses ascétiques. Ordonné prêtre, sans doute après 355, il fut le desservant de l'église des Kellia et, à ce titre, exerça l'autorité sur les moines de ce désert, qui étaient au nombre de six cents à la fin du 4e siècle. Évagre, arrivé aux Kellia vers 385, y devint son disciple, et il semble que Macaire ait été spécialement en sympathie avec les moines origénistes groupés autour d'Évagre et d'Ammonios. Bien que fixé aux Kellia, il avait aussi une cellule à Nitrie et une autre à Scété, où il fut en relation avec Macaire l'Égyptien. Comme ce dernier, et d'autres moines de ce désert, il connut pendant quelques mois la déportation dans une île du Delta, lors de la persécution arienne, en 374. Socrate assure qu'il était d'humeur joviale et plaisantait volontiers avec les jeunes frères. Pallade le décrit comme un homme de petite taille, presque imberbe. Ce Macaire semble n'avoir rien écrit. Les règles monastiques transmises en latin sous son nom, seul ou associé à d'autres (PG 34, 967-970, 971-982 ; cf CPL, n. 1840, 1842, 1859a, 1859b) ne peuvent lui être attribuées 5 : on n'a aucune preuve de l'existence d'une règle écrite aux Kellia, pas plus qu'à Nitrie ou à Scété, à cette époque. D'origine incertaine est aussi un discours sur le sort des âmes après la mort mis sous son nom (PG 34, 385-392c ; conservé aussi en syriaque, mais sous le nom de Macaire l'Égyptien, cf A. Van Lantschoot, Révélations de Macaire et de Marc de Tamarqā sur le sort de l'âme.., dans Le Muséon, t. 63, 1950, p. 159-189). Les diverses collections d'

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