Auteur : Augustin DEVAUX.
Tome 10 - Colonne 55
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Titre de l'article : MACONI (ÉTIENNE), chartreux, 1346-1424.
Début de l'article :
— Né à Sienne d'une famille noble, Étienne Maconi reçut une formation de juriste, qui n'empêcha ni une jeunesse orageuse ni un goût vif pour les armes. En 1376, en difficulté dans une lutte de factions, il a recours à l'intercession de sainte Catherine de Sienne et il se convertit. Malgré ses parents, il se voue entièrement à son service. En 1380, à son lit de mort, la sainte lui ordonne d'entrer chez les chartreux, ce qu'il exécute l'année suivante à la chartreuse de Pontiniano, près de Sienne. Il est élu prieur en 1383, puis devient successivement visiteur de la province d'Italie en 1385, prieur de la chartreuse de Milan en 1389, de celle de Seitz et général des chartreux urbanistes en 1398 ; il abdique en faveur de la réunification de l'ordre en 1410 et redevient aussitôt visiteur et prieur de Pontiniano, puis de Pavie en 1411. En 1421, il demande à être déchargé à cause de son âge et meurt à Pavie le 7 août 1424.
Son oeuvre écrite, tout entière composée de lettres et de traductions, se répartit sous deux chefs. 1° La réunification de l'ordre cartusien fait l'objet de deux longues lettres de 1401 et 1409 aux généraux clémentins Guillaume Raynaldi et Boniface Ferrier (B. Scala, cité infra, p. 148-155 et 185-188 ; rééd. Le Couteulx, t. 7, p. 412-413, et Tromby, t. 7, p. CLXVII-CLXIX et CLXXXI-CLXXXIII) ; de l'une à l'autre, l'urbaniste convaincu, sommant son correspondant de venir implorer l'absolution, se transforme en partisan de la théorie conciliaire, refusant son obédience aux deux papes pour l'accorder au concile de Pise, tactique d'ailleurs couronnée de succès. 2° La glorification de Catherine de Sienne. C'est près d'elle qu'il avait puisé sa ferveur urbaniste, thème entre 1379 et 1391 de certaines de ses quatorze lettres à divers disciples de la sainte (F. Grottanelli,
Legenda minore di S. Caterina da Siena e lettere dei suoi discepoli, Bologne, 1868 ; ces dernières ont été rééditées par P. Misciattelli,
Le Lettere di S. Caterina da Siena, Florence, 1970, t. 3), mais on y remarque la disparition progressive du vocabulaire spécifiquement catherinien, malgré la permanence de l'attachement affectif. Celui-ci se manifestait par l'organisation de « mystères » à Sienne et Venise en l'honneur de...
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