Auteur : Aimé SOLIGNAC.
Tome 10 - Colonne 56
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Titre de l'article : MACROBIUS, évêque donatiste, † après 365.
Début de l'article :
— D'après Gennade (De viris illustribus5, éd. E.C. Richardson, TU 14, 1, 1896, p. 63), avant de quitter l'Église catholique pour devenir « évêque clandestin » des donatistes à Rome, Macrobius aurait écrit un livre
Ad confessores et virgines« bien fourni en sentences très utiles pour garder la chasteté ». Après G. Morin (
Revue bénédictine, t. 8, 1891, p. 236-237 ; cf t. 29, 1912, p. 82-84), A. von Harnack a voulu identifier cet écrit avec un apocryphe de saint Cyprien (
Der Pseudo-cyprianische Traktat de singularitate clericorum, TU 14, 3, 1903) ; cette opinion a été réfutée par H. Koch (
Cyprianische Untersuchungen, Bonn, 1926, p. 426-472) ; voir à ce sujet J. Quasten,
Patrology, t. 2, Utrecht-Anvers, 1953, p. 369 ; trad. franç., p. 436-437 ; CPL, n. 62, p. 12-13. Le seul écrit conservé de Macrobius est une lettre aux donatistes de Carthage où il raconte le martyre de deux laïcs de la secte (août 347) :
Epistula beatissimi martyris Macrobii de passione martyrum Isaaci et Maximiani(d'après l'
explicit) = BHL 4473 ; elle est éditée en PL 8, 767-774 (autre édition partielle, reprise des
Vetera analectade Mabillon, PL 8, 778-784 = BHL 4474). Cette
Passiofut rédigée une quinzaine d'années après les événements, au temps de l'épiscopat romain de Macrobius. On y trouve les éléments habituels des
passionsafricaines (visions prémonitoires, récit réaliste des supplices, etc), avec en plus des invectives contre les
traditores(les catholiques), soupçonnés d'être les instigateurs du procès. D'après Gennade et certaines allusions de la
Passio, on peut ainsi tracer les grandes lignes de la vie de Macrobius : né en Afrique et d'abord membre de l'Église catholique, il passa au donatismo et s'exila à Rome, sans doute à la suite de la persécution de Macarius dont il fut lé témoin (cf PL 8, 774b :
secessio nostra) ; évêque donatiste de Rome (ce que confirme Optat de Milève,
Contra
ParmenianumII, 4, CSEL 26, 1893, p. 38), il mourut peu après 365, car il fut remplacé par Lucianus, puis par Claudianus qui, en 378, était déjà évêque...
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