— Boniface Maes, né en 1627 à Oudenarde ou à Gand, entra à Ypres chez les franciscains de la province de Saint-Joseph dans le comté de Flandre en 1647, et fut ordonné prêtre en 1653. Il devint successivement lecteur de philosophie dans les couvents de Courtrai, Dunkerque, Gand et Bruges, missionnaire itinérant dans les environs de Hulst (1657-1659), lecteur de théologie à Bruges et Gand (1663-1668), gardien à Ypres (1669-1671 et 1674-1677), défmiteur provincial en 1671, quatre fois ministre provincial (1677, 1686, 1692 et 1701), commissaire général des provinces de Belgique, Germanie, France et Irlande (1687-1690), et définiteur général en 1694. Il mourut à Gand le 3 octobre 1706. Ses publications ascétiques et mystiques se situent entre 1667 et 1680. Sa Mystieke Theologie ofte verborghen Godsgeleerdheyt (Théologie mystique ou traité de vie spirituelle) fut maintes fois rééditée. La première édition latine parut à Gand, en 1668. Plusieurs éditions mentionnent seulement « par un père récollet, lecteur en théologie ». L'ouvrage connut au moins 25 éditions ou traductions : 10 en flamand (Gand, 1668 ; Anvers, 1669 ; Gand, 1672, 1673, deux sans date, 1684, 1687, 1691 et 1921), 7 en latin (1667, 1669 (2 éditions), 1677, 1687, 1712 et 1854), 3 en français (1687, 1921 (2 éditions), 3 en allemand (1704, 1715 et 1770), une en anglais en 1928, une en espagnol en 1942 et une en portugais. Le style est simple et clair. Maes ne prétend pas donner un traité complet de théologie mystique, mais il fournit des avis et des règles pratiques pour amener le chrétien par voie ordinaire à la perfection morale et à la contemplation. Son exposé s'inspire de la spiritualité franciscaine, surtout de Bonaventure, Herp et Alonso de Madrid. A l'occasion il les copie littéralement. La plupart de ces éditions se terminent par trois autres petits traités qui complètent sa doctrine et ont été aussi publiés à part (Gand) : 1) Seraphinsche practycke om door goede wercken d'eeuwighe Glorie des Hemels te betrachten (Anvers, 1669, et éd. latine : Praxis seraphica qua docetur quomodo per bona opera quis possit aeternam caeli gloriam intendere, necnon animas in purgatorio detentas juvare ex puro amore benevolentiae erga Deum, 1671 et 1677) ; 2) Corte Uyt-legginghe der oprechte devotie ende Brant der Liefde, ou court exposé de...

[...]