— Tout ce que nous savons des trente premières années de la vie de Paolo Maffei se ramène à ceci : son père, Antonio, était « eques illustris » ; en 1405, Paolo eut l'honneur de présenter l'étendard de Vérone au doge de Venise, comme témoignage de la loyauté des citoyens de Vérone ; selon Rosini, « il vécut trente ans dans le monde, jeune homme de bonne conduite ». En 1402, Leone Gherardini de Carate lance la réforme chez les chanoines réguliers du Latran. En 1407, la réforme s'étend aux chanoines réguliers de Saint-Léonard, à Vérone ; Paolo Maffei les rejoint en 1409. En raison de leurs lourdes dettes, les chanoines mendiaient alors leur pain de porte en porte. Après son noviciat à Sainte-Marie de Frigionaria (la première maison de la réforme), Maffei passa quatre ans à Sainte-Marie de Tremiti (petite île sur la côte adriatique). Cette maison fut réformée en 1412 et Maffei envoyé à Notre-Dame de Charité, à Venise. Il fut élu vicaire de la communauté et prieur (1437-1438,1439-1440,1446-1447). En 1438-1439 et 1451-1452, il devint prieur de Saint-Barthélemy à Venise. Rapidement connu comme un brillant orateur, il prêcha longtemps dans l'église du couvent et dans Venise, mais en raison de sa santé, il devait se limiter aux édifices de proportions modestes. Il fut visiteur de la congrégation (1431-1433, 1434-1438, 1439-1440) et recteur général (1425-1426). Il mourut à Ferrare le 21 mai 1452. A Venise, il fut en relations très amicales avec l'humaniste Pierre Pergolano, professeur de philosophie et de théologie. Il laissa beaucoup de lettres que son neveu Timothée, lui aussi chanoine régulier, publia après la mort de son oncle. On possède de Maffei les écrits suivants : Trattato del Santo Sacramento (Venise, 1498, 1500, etc) ; De contemplatione Dei et de Passione Domini nostri (connu seulement en traduction italienne, Meditazioni.., Venise, 1521) ; Divino libretto (Venise, 1521) ; et des Lettres, manuscrites ou éditées en divers recueils : par exemple, sept d'entre elles qui traitent de questions spirituelles, envoyées à des monastères féminins ou à des laïques, se trouvent dans E. Martène et U. Durand, Veterum scriptorum collectio (t. 3, Paris, 1724, col. 875-904) ; on sent combien l'influence du...

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