— Né à Bouillon (Belgique) en 1573, Georges Maigret entra en 1590 au noviciat des augustins, récemment établi dans sa ville natale. Peu après son ordination sacerdotale il fut nommé en 1597 prieur du couvent de Tournai. Il étudiait alors la théologie à l'université de Louvain, où il obtint le doctorat le 17 novembre 1604. Il prêcha avec succès notamment à Tournai et aussi à Lille. A Tournai, il établit la confrérie de la Ceinture de Saint-Augustin. Il sut maintenir ses confrères sous une discipline assez rigoureuse. Sa supplique aux magistrats de Lille pour établir un couvent dans la ville fut rejetée. Prieur à Liège en 1610, il fonda un couvent et un collège d'humanités à Huy, où il fut prieur de 1616 à 1622. Provincial de la Provincia belgica (1622-1625), il donna un vigoureux essor à la province. Il mourut à Huy le 15 mai 1633. Maigret a laissé de nombreux ouvrages qui intéressent l'hagiographie, l'ascèse, la liturgie et tout particulièrement la vie religieuse des ermites de Saint-Augustin. A la suite du refus des magistrats lillois, il publia un Petit Ray ou Atome de la splendeur monastique… par la 102 bienvenue et joyeuse entrée des religieux dans les villes pour contrepoison au réagal de Satan et des hérétiques, ses ministres (Douai, 1608). Déjà il avait écrit Le Noviciat ou Niveau de la vie monastique… (Douai, 1601 ; réimpressions, 1602, 1609, 1615). Ce livre, qui eut un vif succès dans l'ordre et au dehors, contient des prières, des examens de conscience et des méditations, pour aider le jeune religieux ou le jeune clerc à vaincre les distractions et sa propre inertie. Il insiste sur la mystique nuptiale. Pour les membres de la confrérie signalée plus haut, Maigret composa Le Trésor ou coffret honoraire de Jésus-Christ et des saints… (Douai, 1601, 1604 ; Liège, 1611 ; traduction latine Arca honoraria.., Anvers, 1628). Il se réfère à de nombreux auteurs augustins et il cite souvent la Bible ; il raconte l'histoire des miracles de la Ceinture, et y joint beaucoup d'exemples ; il y ajoute des prières et une liste d'indulgences. On peut signaler encore : La vie du bienheureux S. Jean de Sahagoune… (Tournai, 1610), tirée des...

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