— Edward Maihew naquit à Dinton (Salisbury), en 1570, et fut d'abord formé dans sa famille, puis au collège anglais de Reims à partir de 1583, et à Rome à partir de 1590. Ordonné prêtre en 1594, il rejoignit en 1595 la mission d'Angleterre. En 1607, il entra dans l'ordre bénédictin et fut agrégé à l'ancienne abbaye de Westminster. En 1613, il partit pour Dieulouard, en Lorraine, où il fut prieur (1614-1621). En 1625, chapelain des bénédictines anglaises à Cambrai, il mourut le 14 septembre de la même année. Maihew a écrit plusieurs ouvrages en anglais, 103 la plupart des oeuvres de controverse (certaines ne sont vraisemblablement que des brochures) ; quatre ont survécu : un livre de controverse, un rituel latin avec des annotations érudites, manifestement pour les prêtres. Le troisième, A paradise of prayers and meditations, gathered out of diverse authors.., fut rédigé, d'après la dédicace, en Angleterre quelques années auparavant, et publié à Douai en 1613. De cette compilation de prières, traduites par l'auteur, seul un exempplaire a été conservé à la Bodleian Library, Oxford. Elle contient surtout des prières, avec quelques méditations pour le matin, la soirée et le coucher, et des prières pour la confession et la communion, les collectes liturgiques et des hymnes pour l'année. Les prières pour l'assistance à la messe évoquent ce que Maihew appelle la « présentation mystique » : toutes les actions de la messe rappellent les diverses parties de la Passion. Le Congregationis anglicanae O.S.B. Trophaea est un gros ouvrage, écrit pour stimuler la nouvelle congrégation (1619), en rappelant les gloires passées des bénédictins en Angleterre et pour légitimer son travail missionnaire. Il contient l'histoire de l'ordre en Angleterre, la série de ses principaux écrivains, d'Augustin de Cantorbéry à Maihew même, et un ménologe des saints bénédictins anglais. Cet essai de l'utilisation de l'histoire dans un domaine généralement inexploré nécessitait beaucoup de travail et de science ; aussi demeure-t-il une source de valeur, surtout pour la période moderne. A son avis, l'échec des bénédictins anglais provint de la mitigation de la stricte observance ; aussi à Dieulouard essaya-t-il de la revaloriser. Il prit une part importante à...

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