Auteur : Raymond DARRICAU.
 
Tome 10 - Colonne 115
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Titre de l'article : MAINTENON (FRANÇOISE D’AUBIGNÉ DE), 1635-1719.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2 Figure spirituelle. — 3. Œuvres.
1. VIE.
— Françoise d'Aubigné naquit à Niort (Deux-Sèvres) le 27 novembre 1635, de Constant d'Aubigné, fils du célèbre Agrippa, et de Jeanne de Cardillac, qui était catholique. Elle fut baptisée dans le catholicisme le 28 novembre. Élevée d'abord par sa tante Villette, une fille d'Agrippa, elle lui dut l'amour de la vie réglée, le sens de la charité et cet enracinement de la vie religieuse dans la vie morale qu'elle a toujours gardé. Puis elle suit son père aux îles. L'affaire tourna mal. La mort du père en 1647 réduit Françoise à la misère. Placée par sa tante Neuillant, catholique, chez les ursulines de Paris, elle est introduite dans la société parisienne, opte pour le catholicisme après de douloureuses hésitations (1649) et épouse le poète Scarron (4 avril 1652) plutôt que d'entrer au couvent. Elle aide son mari à tenir son salon, l'un des plus fréquentés de Paris, et fait apprécier ses qualités de maîtresse de maison. La mort de Scarron (7 août 1660) la laisse sans revenus. Elle put vivre grâce à une pension d'Anne d'Autriche jusqu'à ce que Louis XIV, en mars 1669, lui demande d'assurer l'éducation des enfants qu'il avait de Mme de Montespan. Elle réussit dans cette tâche et le roi la récompense en lui permettant d'acquérir la terre de Maintenon (1674). Poussée par son confesseur, l'abbé Fr. Gobelin, elle entreprit de séparer le roi de Mme de Montespan ; elle y parvint en 1680 et contribua à établir une meilleure harmonie dans le ménage royal. La mort de la reine (30 juillet 1683) posa immédiatement avec acuité le problème d'un nouveau mariage du souverain ; celui-ci demanda à Mme de Maintenon de devenir sa femme. Le mariage fut célébré dans les mois suivants, mais ne fut jamais publié officiellement. Désormais, pendant trente-deux ans, Mme de Maintenon ne quitte plus Louis XIV ; elle s'intéresse au gouvernement sans pour autant exercer l'influence politique déterminante que certains lui prêtent. Ses grandes préoccupations furent d'aider le roi à vivre en chrétien et d'affermir la fondation de Saint-Cyr (18 juin 1684). Cette...

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