Titre de l'article : MALADIE.
Début de l'article :
— 1.
Prière du malade dans l'ancien Testament. — 2.
Usage chrétien de la maladie. — 3.
Orientations contemporaines.
La maladie, situation particulière dans la condition
138 humaine, a toujours occupé une place spéciale dans les conceptions et les pratiques religieuses. On ne saurait traiter ici l'ensemble des problèmes qu'elle a posés, tant d'ordre spéculatif, — tels que le problème de la souffrance, les rapports entre maladie et péché, ou la signification de la maladie soit comme forme de l'existence du mal, soit comme passage vers la mort —, que d'ordre pratique et .expérimental, comme le lien entre maladie et psychologie religieuse, ou encore d'ordre historique, tels que la place concrète faite aux malades dans la société religieuse, singulièrement dans l'Église chrétienne. En se limitant au comportement spirituel du malade dans la tradition biblique et catholique, on n'oubliera pas la variété des conditions selon les époques (société rurale familiale ou vie urbaine ; responsabilité individuelle de la santé ou prise en charge communautaire ; médecine empirique ou scientifique) et surtout selon les maladies (passagères ou persistantes, guérissables ou incurables, etc) ; sans pouvoir entrer dans ces modalités, on entendra « la maladie » au sens général d'altération durable de la santé, sans exclure l'infirmité physique ; mais on n'envisagera ni les maladies mentales, qui posent à la spiritualité des problèmes particuliers, ni l'agonie ni la préparation des mourants.
1. LA PRIÈRE DU MALADE DANS L'ANCIEN TESTAMENT
A première vue, les quelques psaumes qu'on peut considérer comme prières de malades paraissent exprimer une prière individuelle :
Ps. 6, 38, 41, 88 et 102, qui sont des supplications où le patient interpelle Yahvé, lui décrit en termes pathétiques sa douleur et demande instamment sa guérison ; et
Ps. 30, 32 et 116, qui sont des actions de grâces du fidèle rendu à la santé. La similitude du schéma de ces diverses prières et leur imprécision dans la description des maux soufferts donnent plutôt à penser que le...
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