Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 10 - Colonne 152
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Titre de l'article : MALAVAL (FRANÇOIS), clerc tonsuré, 1627-1719.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine. 1. Vie. — François Malaval, né à Marseille le 17 décembre 1627, est fils de Jehan Malaval, riche armateur, consul de la ville pendant plus de vingt ans et membre de la compagnie du Saint-Sacrement. A neuf mois, un accident le rend aveugle. Il n'en suit pas moins les cours du collège des oratoriens de Marseille, puis étudie théologie et droit canon chez les dominicains de la ville ; il est aidé dans ses études par un secrétaire et de jeunes écoliers pauvres qui lui font la lecture. Il obtient le doctorat en théologie à la Sorbonne. Sa culture est assez vaste pour qu'il entre en contact avec littérateurs, savants et philosophes : il rencontre Pierre Gassendi en 1650, il correspond avec Christine de Suède, il connaît le sculpteur Pierre Puget, François Picquet, consul d'Alep et futur évêque de Babylone. Il correspond avec le cardinal Jean Bona (DS, t. 1, col. 1762-1766) qui admire ses écrits spirituels et qui obtient pour lui de Clément X la permission de recevoir la tonsure et d'entrer ainsi dans la cléricature (1674 ; à tort, certains diront Malaval prêtre). Ces relations sont assurées essentiellement par Une vaste correspondance dont il ne reste presque rien. D'autre part, Malaval est en grand renom de piété et de science auprès de ses concitoyens, en particulier auprès du clergé séculier et des religieux qui le consultent à diverses reprises. Malaval a publié anonymement à Paris une Pratique facile pour élever l'âme à la contemplation ; la première partie paraît en 1664, la seconde en 1670 ; plusieurs rééditions sont le signe d'un certain succès ; on ne remarque pas de critique, mais au contraire des louanges (vg celle du jésuite Fr. Guilloré, Les progrès de la vie spirituelle, Paris, 1675, p. 599). L'ouvrage est bientôt traduit en néerlandais et en italien par l'oratorien Nicolas Balducci (plusieurs éditions à partir de 1669). Notons bien que la Guide de Miguel de Molinos ne paraît à Rome qu'en 1675. Le jésuite Paolo Segneri commence ses publications antiquiétistes en 1680, d'abord sans nommer personne ; ses Sette principii su cui si fonda la nuova oratione di quiete (Venise, 1682) sont explicitement et exclusivement...

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