— 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. VIE.

— Né le 14 août 1563 dans la bourgade brabançonne Sint Pieters Leeuw, près de Bruxelles, Jean, fils d'Élisabeth Walravens et de Zeger Van Malder, aura encore deux frères et une soeur après le second mariage de son père avec Catharina Dammans : Laureys (qui devint le premier proviseur du Collège Malderi), Joanna et Reynier. Les relations de son oncle, appelé aussi Jean Van Malder, curé-doyen de S. Pieters Leeuw, avec le cardinal de Granvelle, ont pu influencer la carrière de notre Malderus ; celle-ci se divise en deux parties, l'une universitaire, l'autre épiscopale. Ses premières études faites chez son oncle prêtre, puis au collège des jésuites à Bruxelles, Jean commence l'étude de la philosophie à Douai, et va enfin faire sa théologie à Louvain ; il y trouve les maîtres Jean de Lens et Jean Clarius. Pendant ces années, il fréquente aussi les cours du collège de jésuites de Louvain, en particulier ceux de Jean Hamelius et de Léonard Lessius (DS, t. 9, col. 709-720). Dès 1586, Malderus commence son enseignement par des cours de philosophie aristotélicienne à l'ancienne pédagogie du Porcus. Le 31 août 1594, il est docteur en théologie. Deux ans plus tard (1er août 1596), Philippe II d'Espagne le nomme 161 professor regius et premier titulaire de la nouvelle chaire de théologie thomiste. Malderus fut encore désigné comme directeur du nouveau séminaire royal, érigé en 1598 à la suite des directives tridentines. En 1604, il est recteur de l'université. Bien que Mathias Hovius, archevêque de Malines, l'ait proposé dès 1602, concurremment avec Jean Le Mire (Miraeus), comme candidat pour le siège épiscopal d'Anvers, Malderus ne fut que le successeur de Le Mire (février 1611 ; cf DS, t. 9, col. 583-586). Sacré évêque par Hovius le 7 août 1611, Malderus gouverna son diocèse avec zèle, sans renoncer à ses devoirs de théologien dans la province ecclésiastique de Malines. Le nouveau diocèse d'Anvers, fondé en 1559, ayant à sa frontière nord les Provinces Unies protestantes, connaissait bien des troubles. Malderus se préoccupa avant tout de la défense de la foi et de la religion catholique : il nomma des curés bien instruits dans les paroisses limitrophes,...

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