Auteur : Louis-Marie TISSINIÉ.
 
Tome 10 - Colonne 175
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Titre de l'article : MALET (ANDRÉ), cistercien, 1862-1936.
Début de l'article :
— Jean-Louis Malet est né à Espalion (Aveyron), le 12 novembre 1862. Après des études au petit séminaire de Saint-Pierre-sous-Rodez, il entra le 20 février 1877 à l'abbaye cistercienne de Sainte-Marie-du-Désert (diocèse de Toulouse), où il prit le nom d'André. Ordonné prêtre le 31 janvier 1886, il est secrétaire de l'abbé, Candide Albalat y Puigcerver (1881-1911), maître des novices, professeur de théologie, prieur. Élu abbé le 23 octobre 1911, il mourut le 24 octobre 1936. Historien, liturgiste, maître de vie spirituelle, Malet devint une des figures les plus marquantes dans son ordre. Ses travaux d'historien remontent à l'époque où s'élaborait le projet d'union des congrégations trappistes (1890-1892). De profondes divergences se manifestaient dans les « Réformes » (l'« Ancienne », chef-lieu Sept-Fons, et la « Nouvelle » ou congrégation de la Trappe) sur les principes de base de cette union. La correspondance que Malet entretint alors avec Eugène Vachette, abbé de Melleray en Bretagne et vicaire général de la congrégation de la Trappe, révèle un tempérament inébranlablement ferme dans la défense de positions dûment justifiées. Il préconisait un retour aux sources de l'authentique tradition cistercienne afin de « retrouver dans sa pureté primitive l'idéal de Cîteaux ». Son mémoire sur la Vie à Cîteaux (200 p., inédit) est un arsenal de tous les documents historiques réprouvant les excès de la Réforme de Rancé : « La Trappe n'est pas Cîteaux ». Ce travail, qui témoignait des qualités de l'historien, montrait que l'austérité prônée par Rancé n'avait jamais été caractéristique de Cîteaux. Aussi, devenu abbé, Malet n'hésita pas à introduire certaines « mitigations » dans l'observance plus en conformité avec les anciens usages de l'ordre, voulant par là redonner à la vie intérieure et à la contemplation la primauté sur la pénitence. La romanisation de la liturgie cistercienne par Claude Vaussin au 17e siècle apparaissait à André Malet comme une infidélité à l'oeuvre des fondateurs. D'où son opiniâtreté à défendre la restauration de la liturgie cistercienne. 176 Son opuscule La liturgie cistercienne : ses origines, sa constitution, sa transformation, sa...

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