Auteur : Henri HOLSTEIN.
Tome 10 - Colonne 177
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : MALEVEZ (LÉOPOLD), jésuite, 1900-1973.
Début de l'article :
— Né à Saint-Marc (Namur) le 22 mai 1900, entré en septembre 1916 dans la compagnie de Jésus, ordonné prêtre en 1927, Léopold Malevez consacra plus de quarante ans à l'enseignement de la théologie fondamentale et dogmatique au scolasticat des jésuites d'Eegenhoven-Louvain. Le centre de sa réflexion demeura la théologie fondamentale : problèmes de la raison et de la foi, de la connaissance naturelle de Dieu et de la révélation. Il publia d'assez nombreux articles (surtout dans la NRT) pour discuter les positions prises par des contemporains comme E. Brunner, R. Bultmann, H. Duméry. Sa discussion ferme et courtoise est remarquable par sa précision et son souci de comprendre aussi exactement que possible ses contradicteurs.
C'est à propos de la connaissance de Dieu qu'il aborda plusieurs fois, notamment à partir du pseudo-Denys, la question de la mystique (Théologie contemplative et théologie discursive, NRT, t. 86, 1964, p. 225-243 ;
Connaissance discursive et connaissance mystique des mystères du salut, dans
L'homme devant Dieu, Mélanges H. de Lubac, t. 3, Paris, 1964, p. 167-183). Le dernier article qu'il écrivit est une sorte de contemplation, inspirée par le livre d'Urs von Balthasar sur la kénose du Christ glorifié, ou, comme dit L. Malevez, sur « l'incognito de Dieu dans la Croix » (
La gloire de la Croix, NRT, t. 95, 1973, p. 1057-1089) ; ici encore est repris le problème de la connaissance de foi, capable de percevoir « la sagesse de l'amour crucifié ». Rien d'étonnant à ce souci de situer les uns par rapport aux autres les divers registres de notre connaissance de Dieu, si l'on se souvient que L. Malevez fut le disciple, à Louvain, de Joseph Maréchal (cf DS, t. 10, col. 321-325). Les dernières lignes de cet article posthume sont révélatrices : « Il arrivera au croyant de douter de la fermeté de son adhésion. Un tel déchirement intérieur ne fait que rendre plus pressante l'invitation à l'exercice de la vie contemplative » (p. 1089). Serait-ce une discrète confidence de cet « homme de foi plus encore que de science » (p. 1057) ? L. Malevez est mort à Eegenhoven le 13 septembre 1973. Bibliographie des ouvrages et articles de L. Malevez, NRT, t. 95, 1973, p. 1090-1093, et note biographique, p. 1057. Rappelons notamment...
[...]
Cet extrait est constitué d'environ
1 page
et l'article complet contient
2 pages.