Auteur : Giuseppe MELLINATO.
 
Tome 10 - Colonne 221
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Titre de l'article : MANNI (JEAN-BAPTISTE), jésuite, 1606-1682.
Début de l'article :
— Giovanni Battista Manni naquit à Modène le 28 février 1606. Il entra au noviciat de la compagnie de Jésus le 8 décembre 1625. Prédicateur toute sa vie, il fut aussi recteur à Modène, Parme, Mantoue, Bologne et Plaisance. Il mourut le 23 septembre 1682. Manni publia des Prediche sul Purgatorio (Venise, 1666 ; avec des compléments, sous le titre Sacro trigesimo di varii discorsi.., à Bologne, 1673, 645 p. in-folio) ; La morte disarmata.., pour consoler les malades et les aider spirituellement (Venise, 1669 ; avec des compléments, 1675) ; un Breve ragguaglio e pratica instruttione (Rome, 1649, souvent réimprimé), qui est un manuel de piété en usage au Gesù de Rome ; et en plus quelques brochures de dévotion (telle sur les saintes Images), un Quaresimale primo (Venise, 1681, in-folio) avec des sermons du samedi sur la Vierge, suivi en 1686 d'un second volume, posthume. Le renom de Manni est dû en fait à deux genres de publications, moins considérables, mais qui furent longtemps appréciées du public. Les Quattro massime di cristiana filosofia (1643) sont un écrit de quelques dizaines de pages qui évoque l'éternité de l'âme et du corps, du ciel et de l'enfer ; il séduisit par sa limpidité, la force tranquille de ses arguments et son bon sens. En plus des nombreuses 222 rééditions italiennes, il fut traduit en toutes les langues européennes jusqu'à la fin du 19e siècle, y compris le slovène, le turc, le grec, le gaélique et le flamand. Manni publia aussi toute une série d'opuscules à images, commentées par des exemples, sur les fins dernières : Ritratti della gloria del Paradiso (Milan, 1657, etc), Varii e veri ritratti della morte (Venise, 1669, etc), La prigione eterna dissegnata in immagini ed espressa in esempi al peccatore duro di cuore (Venise, 4e éd., 1669 ; 10e éd., 1673, etc), Il tribunale intolerabile di Dio giudicante (Venise, 1670, etc). Ces illustrations ne sont pas comparables à celles des Meditationes in vitam Christi (1594) de Jérôme Nadal : elles sont plus « naïves » et même discutables, mais répondent sans doute au goût populaire du 17

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