Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 10 - Colonne 228
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Titre de l'article : MANRIQUE (PIERRE).
Début de l'article :
— En 1614, à Milan, paraissait un ouvrage en espagnol intitulé : Aparejos para administrar el sacramento de la penitencia con mas facilidad y fruto… recogidos por el licenciado Don Pedro Manrique (la feuille de titre porte la date de 1604 par erreur : le prologue et la conclusion sont datés de Barcelone, janvier 1614 et avril 1614). Il s'agit de vingt cahiers non paginés composant tout le matériau nécessaire à un retraitant et à son directeur pour une récollection selon la première semaine des Exercices spirituels d'Ignace de Loyola (voir les titres 229 des cahiers dans Sommervogel, t. 1, col. 1012-1013, n. 4 ; l'ouvrage est à la bibliothèque S.J. de Chantilly). Les bibliographes, depuis Alegambe, Southwell, N. Antonio, jusqu'à Sommervogel, n'ont pas réussi à établir clairement l'origine de l'ouvrage et de ses éventuelles traductions (anglaise, italienne). Il est certain que le jésuite W. Schönsleder en a donné une traduction latine partielle (les quatre premiers cahiers : Sacra Tempe, Ingolstadt, 1622 ; rééd. par H. Watrigant, dans Collection de la Biliothèque des Exercices, n. 26, 1910). L'identité de ce Pedro Manrique reste confuse ; pour les uns, il s'agit d'un personnage réel qui aurait « recueilli » et publié un texte peut-être déjà édité en cahiers séparés et utilisé ainsi dans les retraites ; pour d'autres, il s'agit d'un pseudonyme qui recouvrirait probablement le jésuite J. Cresswell † 1623, dont les bibliographes disent qu'il a traduit les Aparejos. J.E. de Uriarte nous semble avoir établi solidement que l'auteur réel de l'ouvrage (soit en latin, soit en espagnol tel qu'il a été publié) est le jésuite irlandais William Bathe. Né à Dublin, d'une famille noble, le 2 avril 1566, réfugié aux Pays-Bas durant la persécution d'Élisabeth I, Bathe entre au noviciat de Tournai le 15 août 1596, étudie à Louvain et à Douai, gagne l'Espagne, est recteur du collège irlandais de Salamanque, est très renommé comme directeur de retraites et meurt à Madrid le 17 juin 1614. Iparraguirre parle des Aparejos d'après la traduction latine très incomplète. Cette traduction ne donne, en effet, que les premiers cahiers de l'ouvrage dans...

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