— La mansuétude est la vertu opposée à la colère (cf DS, t. 2, col. 1063-1066, où le sujet est traité d'un point de vue thomiste par H.-D. Noble). Elle est aussi un aspect de la douceur (DS, t. 3, col. 1674-1685 ; A.-I. Mennessier), qui correspond au terme grec πραύτης. Les moines orientaux voient dans la mansuétude, jointe à la patience, une qualité nécessaire dans la direction spirituelle (DS, t. 3, col. 1028-1030 ; Ir. Hausherr). Dans l'Écriture et chez les Pères, elle est souvent associée à l'humilité (DS, t. 7, col. 1147-1152 ; P. Adnès).
A. Vandenbunder, De Mansuetudine, dans Collationes brugenses, t. 46, 1950, p. 107-113, 194-199. — J. Brenninger, Directorio carmelita de vida espiritual, Madrid, 1966, p. 349-351. — Sur « bienheureux les doux » (Mt. 5, 5, πραεῑς) et la « mansuétude » dans le nouveau Testament, voir la longue étude de J. Dupont, Les Béatitudes, coll. Études bibliques, t. 3, Paris, 1973, p. 486-545 (bibliographie). — Voir aussi DTC, t. 9, 1927, col. 1916-1918, et Tables.