Auteur : Daniel STIERNON.
 
Tome 10 - Colonne 231
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : MANUEL CALÉCAS, dominicain, théologien grec, † 1410.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. VIE.
— On ne sait rien de l'enfance ni de la jeunesse de Manuel Calécas, né à Constantinople vers le milieu du 14e siècle. Il se retire d'abord dans un monastère, mais sans revêtir l'habit, en raison de ses convictions antipalamites ; il quitte bientôt sa retraite pour ouvrir une école de grammaire et de rhétorique, insistant sur la formation des moeurs plutôt que sur celle de l'intelligence. Son opposition au palamisme ne lui permet pas de faire carrière dans l'enseignement ; elle le met par contre en relation avec le chef des latino-phrones, Démétrius Cydonès, dont il devient le disciple à partir de 1391. Il se met alors à étudier le latin et la scolastique thomiste et se lie d'amitié avec d'autres élèves de Cydonès, comme le dominicain Maxime Chrysobergès. Sommé de souscrire le tome synodal (palamite, cf DTC, t. 11, col. 1790-1792) de 1351, Manuel refuse et rompt avec l'orthodoxie officielle. Pour se soustraire aux menaces, il quitte Constantinople et se réfugie en banlieue, dans la colonie génoise de Péra, sans doute au couvent dominicain (été ou automne 1396) ; il y est reçu dans l'Église latine. En vue de gagner l'Italie, il quitte Péra (1399), réside un moment dans le Péloponnèse et la Crète (1399-1400), où est mort précédemment Cydonès ; on le trouve bientôt à Milan, au monastère bénédictin de Saint-Ambroise (1401-1403). Vers 1403, il revient à Constantinople, passe par Chios et, à l'été 1404, se fixe à Mytilène (Lesbos) où il prend l'habit dominicain. Bien qu'il ne soit pas prêtre, on lui confie la charge de recteur de la chapelle Saint-Jean à Mytilène. C'est là qu'il meurt en 1410.
2. ŒUVRES.
— 1° De la foi et des principes de la foi catholique, rédigé avant la rupture avec l'Église grecque (1390-1395), est un exposé systématique de la doctrine chrétienne, à partir de saint Augustin et de saint Thomas, sans toucher aux points controversés entre grecs et latins (pour la Trinité, Calécas adopte la processio amoris). Ce manuel de théologie est unique en son genre dans la littérature byzantine ; il se distingue aussi des autres oeuvres de Calécas, où...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 5 pages.