— Né à Lodi en 1600, Gabriel de Saint-Vincent enseigna la philosophie, puis la théologie au collège carmélitain des missions à Rome ; il fut également un directeur spirituel de renom. Il mourut à Rome en 1671, après avoir publié de nombreux ouvrages qui relèvent de son enseignement, en particulier le commentaire de la Somme théologique de saint Thomas (Rome, 1664-1667).
On trouverait, à travers ces exposés et ces discussions d'une scolastique rigide, des questions intéressant la spiritualité : la possibilité de la vision de l'essence de Dieu (1a pars, disp. 12, dub. 28), les dons du Saint-Esprit (pars 2a 2ae, disp. 13 et 28), le sacerdoce du Christ (3a pars, disp. 22), ou l'important traité de la grâce (Tractatus de grada.., Rome, 1658).
Il y aurait également à glaner dans le curieux De remediis ignorantiae seu quid scire debeat unusquisque secundum suum statum (Rome, 1671), depuis les devoirs du pape jusqu'à ceux du malade, depuis le commentaire des propositions antilaxistes d'Alexandre VII jusqu'aux règles du discernement spirituel (p. 461-463), la nature de la contemplation et de l'extase (p. 506-514).
Seule l'Anagogia Christiana (Rome, 1666) est une oeuvre de spiritualité : les vingt-neuf élévations qu'elle contient sur les mystères de la vie du Christ sont abondamment nourries de la Bible et de la liturgie.
Cosme de Villiers, t. 1, p. 533. — G. Kokša, Die Lehre der Scholastiker des 16. und 17. Jahrhunderts von der Gnade.., Rome, 1955, p. 40-43. — Valentino di Santa Maria, L'Immacolata Concezione e la Congregazione d'Italia dei carmelitani scalzi, dans Ephemerides carmeliticae, t. 7, 1956, p. 7-9. — Relatio biographica, aux Archives générales de l'Ordre, Rome, 96 f. 2.
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