Auteur : Guerric COUILLEAU.
 
Tome 10 - Colonne 265
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Titre de l'article : MARC LE DIACRE (4e-5e siècles).
Début de l'article :
— Ce Marc est seulement connu comme auteur d'une Vie de Porphyre, moine puis évêque de Gaza, dont il se dit le bras droit. Cette Vie pose cependant de nombreux problèmes qui sont loin d'être élucidés. 1. La Vie de Porphyre ne relate que les étapes essentielles de sa vie monastique. Né à Thessalonique vers 347, moine cinq ans à Scété, puis cinq ans en Palestine, Porphyre devient malade à Jérusalem ; c'est alors que Marc, calligraphe venu d'Asie, s'attache à lui et reçoit l'ordre d'aller chercher la part d'héritage du moine pour la distribuer aux pauvres ; miraculeusement guéri, Porphyre est ordonné prêtre et nommé « gardien de la Croix » (ch. 4-10). Devenu par surprise en 395 évêque de Gaza (11-17), où les chrétiens forment encore une communauté embryonnaire en butte à la violente hostilité de la majorité païenne, Porphyre va désormais consacrer sa vie à une double tâche : obtenir de l'empereur la destruction des temples païens (26-27, 32-71), édifier sur l'emplacement du temple principal (celui du dieu Marnas ; confirmation dans Jérôme, Epist. 107, 2, CSEL 55, p. 292 ; Commentarium in Isaiam VII, 17, PL 24, 241d) une église grandiose due aux libéralités de l'impératrice Eudoxie (43, 53, 75-84, 92-94). Ordonné diacre (25), Marc est chargé d'une première démarche à Constantinople 266 qui n'est qu'un demi-succès. Il accompagne Porphyre et l'évêque de Césarée dans un second voyage mouvementé où ils obtiendront pleinement gain de cause. Une série de miracles jalonne la vie du saint : songes prophétiques (7, 13, 45, 56), obtention de la pluie après une sécheresse (19-21), préservation de trois enfants tombés dans un puits (80-83), triomphe dans une controverse (85-91). Après un dernier sursaut du paganisme pendant lequel il doit se cacher et reçoit l'hospitalité d'une jeune fille païenne qu'il convertit et à laquelle il donnera l'habit des vierges (95-102), Porphyre meurt en 420, après avoir réalisé pleinement la tâche qu'il s'était fixée (103). 2. Le problème critique. — Cet écrit fournit quantité de renseignements précieux sur les derniers soubresauts du paganisme et sur les usages de la cour de Byzance au temps...

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