— Gaetano Marcecalea (ou Marzagaglia) naquit à Chiampo (Vicence), le 8 août 1716. Prêtre, il enseigna les mathématiques au collège militaire de Vérone. Il devint recteur du séminaire de Vérone, puis curé de S. Egidio à Vicence, où il mourut le 1er juillet 1787. Son principal ouvrage est l'Enchiridion mysticum pro directoribus animarum (Vérone, 1766). Il publia en outre : Epitome orationis mentalis tam acquisitae quam infusae (Vérone, 1766), où il reprend la doctrine des vingt-six premiers chapitres de l'Enchiridion ; Istruzioni pratiche sopra il digiuno dei cristiani (Vérone, 1760), où il traite de l'aspect pastoral du jeûne ; Examen ordinandorum ad usum Seminarii Veronae cum directorio neosacerdotum (Vérone, 1771), abrégé d'ascèse et de morale pour les candidats au sacerdoce ; restent inédits, selon L. Federici : Regole di disciplina e piano di studi per il seminario di Verona et Osservazioni sugli Evangeli. L'Enchiridion vise à répondre aux besoins pastoraux des prêtres, pour guider dans les voies mystiques les âmes ordinaires. Rédigé sous forme de catéchisme, il vulgarise la doctrine de l'école carmélitaine, notamment de sainte Thérèse d'Avila, qu'il adopte pour guide, tout en tenant compte de l'enseignement de saint Bonaventure et de sainte Angèle de Foligno. Il est attentif à confirmer la doctrine par l'expérience, en faisant appel à la vie des mystiques (Catherine de Sienne, Rose de Lima, Angèle de Foligno) ou à des écrits contemporains comme le Direttorio mistico de Bernard de Castelvetere (Venise, 1750 ; cf DS, t. 1, col. 1505-1506). L'exposé souligne quelques lois fondamentales de la vie mystique. Les chapitres 1-26 développent la doctrine de la contemplation acquise et infuse ; la seconde est en dépendance ou du don de sagesse (« oratio saporosissima ») ou du don d'intelligence (« oratio dolorosissima, confortativa et disconfortativa »). Ils exposent aussi ce qui a rapport aux états mystiques corrélatifs (ebrietas, sopor, caligo spiritualis, extasis, raptus, suspensio) : le mariage spirituel ou « ingressus Dei primus », sa consommation ou « ingressus Dei secundus », la purification spirituelle par la crainte et...

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