Auteur : Andrea M. ERBA.
Tome 10 - Colonne 301
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Titre de l'article : MARCHELLI (ROMULUS), barnabite, 1610-1688.
Début de l'article :
— Romolo Marchelli, né à Rossiglione (Gênes), en 1610, fit profession religieuse chez les barnabites en 1628. Professeur de théologie à Milan, puis supérieur à Gênes, il devint un prédicateur de grand renom. En 1657 il se prodigua généreusement au soin des pestiférés. En 1666 Alexandre VII le nomma supérieur général des barnabites ; il fut confirmé dans sa charge jusqu'en 1674. Il se retira à Gênes, où il mourut le 15 février 1688. Ses contemporains virent en Marchelli un religieux de profonde vertu, un homme de grande science et surtout un orateur exceptionnel. Son oeuvre ascétique se trouve rassemblée en trois ouvrages qui contiennent des prédications, des panégyriques et des conférences.
LesPrediche quaresimali(Rome, 1677, in-4° ; rééd., Milan, 1682 ; Venise, 1685 ; Bologne, 1689) répondent au goût de l'époque pour le maniérisme, le style recherché, les métaphores hardies, l'art oratoire paradoxal. Ces quarante prédications de jeunesse, données en diverses cathédrales du mercredi des Cendres au mardi de Pâques, abordent de façon prolixe les thèmes courants de la vie chrétienne, du péché à la grâce, de la pénitence à l'acquisition des vertus, etc. Les
Sacri panegirici(Gênes, 1687 ; Venise, 1690) comprennent les panégyriques de Charles Borromée, Gaétan de Thiene, Agnès, M. Vittoria Strata, Thérèse de Jésus, Camille de Lellis et un éloge du saint Suaire de Turin, édité aussi à part. Le style est ampoulé et vise à édifier plus qu'à instruire. L'oeuvre spirituelle la plus significative est
La Principessa Christiana(Gênes, 1681, 600 p. in-8°), dédiée à Gostanza Doria, princesse d'Avello ; c'est une sorte de « miroir des princes », qui cherche à proposer de bons principes en vue de régler la conduite, et qui permette ensuite de les exposer. L'ouvrage commente l'éloge de la femme forte (
Prov.31, 10-31), et détaille « le portrait idéal d'une princesse chrétienne » avec Dieu (p. 1-131), avec les gens à gouverner (p. 132-433), avec ses domestiques (p. 434-524), avec elle-même, méprisant tout charme trompeur, n'estimant que la crainte de Dieu et réalisant de nombreuses bonnes oeuvres (p. 525-597). Ce travail ressortit au genre classique des « miroirs », dans le style imagé du baroque ; il est...
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