— Né à Macerata le 25 mars 1638, Annibal Marchetti entra au noviciat de la compagnie de Jésus le 2 juin 1656. Il enseigna les humanités, puis la philosophie. Recteur du Collège romain et d'autres collèges, il devint instructeur du troisième an de probation. Il mourut à Florence le 20 janvier 1709.
Il écrivit et publia : De rebus gestis B. Aloysii Gonzagae (Florence, 1687 ; Rome, 1703 ; traduction italienne, Rome, 1705 ; allemande, Munich, 1755) ; De vita in terris beata (Macerata, 1696 ; trad. ital., La terrena beatitudine saggio e caparra della celeste, Rome, 1704 ; Venise, 1707) ; Iddio rintracciato per le sue orme (Florence, 1701 ; Rome, 1707), traité sur la Providence ou des intentions du Créateur. Tous ces ouvrages visent en premier lieu les étudiants.
Deux ouvrages restés manuscrits sont plus significatifs de la personnalité spirituelle de Marchetti : Istoria della vita della Madre di Dio (l'original se trouvait au collège de Florence), et Il religioso laico o fratel coadiutore, 407 p. (Arch. prov. romanae S.J.). Le premier, dans un but d'édification, groupe des réflexions sur la vie de la Vierge recueillies des écrivains célèbres ; il se répandit à l'état de manuscrit. Le second intéresse l'histoire de la spiritualité (ascèse et prière) au début du 18e siècle. Dans ce livre, écrit à Florence, Marchetti expose ce qu'on peut attendre de tous les religieux laïcs, jésuites ou non, en son temps. La prière doit occuper une place centrale dans leur vie, étant donné que leurs occupations matérielles la leur rendent facile. La prière vocale est capable de les mener à la perfection. La lecture méditée, accompagnée de pieuses affections, y est également conseillée. La méditation ignatienne des trois puissances est présentée beaucoup plus comme une pratique de dévotion, assez moralisante, que comme un colloque avec Dieu.
Necrologi provinciae romanae, 187.33, 35, ARSI. — F. Tutii, Brevi ragguagli della vita di alcuni servi di Dio… della Compagnia di Gesù, Rome, 1727, p. 94-109. — G. A. Patrignani, Menologio, éd. G. Boero, t. 1, Rome, 1859, p. 395-397.
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