— Michelangelo Marchisio naquit à Turin le 2 novembre 1705 ; il fit profession chez les théatins à San Siro de Gênes, le 26 mars 1725. Il enseigna les disciplines ecclésiastiques à Turin, y remplit les fonctions d'examinateur synodal et de consulteur théologique du Saint-Office. Il était très assidu au ministère pastoral et, devenu presque aveugle, il continuait à s'appliquer « de toutes manières à nourrir l'esprit des fidèles » (dédicace de sa Parafrasi). Il mourut à Turin vers 1790.
Parmi ses oeuvres spirituelles, mentionnons : Indirizzo spirituale del cristiano (Turin, 1758, 1761, 1775) ; Parafrasi dei sette salmi penitenziali con alcune riflessioni morali (Turin, 1765 ; trad. française par Gossard, avec des compléments, Turin, 1768) ; Orazioni tratte dai misteri, che si contemplano nel recitare il rosario della Beatissima Vergine (Turin, 1771), De divina voluntate, de praedestinatione et gratia praelectiones theologicae (Turin, 1775).
Par les enseignements de la Bible, des Pères et des docteurs, Marchisio veut, à l'exemple de saint François de Sales, instruire les chrétiens sur la façon de se sanctifier en tout état de vie. En théologie spirituelle, il essaie d'harmoniser la doctrine de saint Augustin avec celle de saint Thomas d'Aquin. Dans sa Parafrasi des psaumes de la pénitence, il se rattache à Giuseppe M. Tomasi (cf DS, t. 8, col. 1414-1416) et cherche à initier à l'utilisation du psautier, tout en insistant sur l'esprit de componction.
A. F. Vezzosi, I scrittori de'chierici regolari detti teatini, t. 2, Rome, 1780, p. 36-38.
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