— 1. Vie. — 2. Spiritualité. — 3. Écrits. 1. VIE. — Désiré Maréchaux naît à Chaource (Aube) le 17 avril 1849, dans une famille chrétienne. Après des études de droit, il reçoit en 1871 l'habit dans la communauté monastique du Mesnil-Saint-Loup (diocèse de Troyes). Emmanuel André, curé du Mesnil depuis 1849, avait entrepris avec un confrère, d'accord avec l'évêque du diocèse, une vie de communauté monastique dans son presbytère : vie extrêmement pauvre, rappelant celle des Pères du désert, à côté d'une paroisse renouvelée, d'une ferveur digne des temps apostoliques. Le petit monastère, dédié à Notre-Dame de la Sainte-Espérance, fut agrégé en 1885 à la congrégation bénédictine du Mont-Olivet ; cette communauté devait en 1948 restaurer la vie monastique à l'abbaye du Bec Hellouin. Désiré Maréchaux (devenu frère Bernard) est formé par le Père Emmanuel (1826-1903) à la vie monastique et à des études de théologie, enracinées dans une lecture assidue de l'Écriture et des Pères de l'Église. Le Père Emmanuel publiait alors son Essai sur les Psaumes et des études de liturgie orientale (voir sa notice). La vie strictement contemplative, en marge de la paroisse, s'écoulait dans l'humilité et la solitude, avec des aspects d'expérience charismatique. En 1901, le monastère est confisqué et la communauté dispersée. Maréchaux, qui avait déjà été appelé, à l'encontre de sa vocation profonde, à assumer des responsabilités pastorales, fut envoyé à Rome en 1905, nommé abbé de Sainte-Marie la Neuve et procureur de la congrégation olivétaine ; il fut très marqué par l'esprit de sainte Françoise Romaine † 1440 dont le corps reposait à Sainte-Marie la Neuve et dont la communauté de moniales oblates, à Tor de'Specchi, dépendait des olivétains. Revenu en France en 1914, Maréchaux s'attacha à regrouper la communauté et en 1926 le monastère est rouvert. Entre-temps il avait collaboré à la fondation, à Cormeilles-en-Parisis, de la communauté des oblates de sainte Françoise (actuellement établie au Bec Hellouin, où elle a suivi la communauté des moines du Mesnil). Il mourut le 24 décembre 1927. On ne peut oublier le rayonnement de Bernard Maréchaux : une douceur puissante,...

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