— Trebazio Mareotti appartenait à une famille noble de Penna San Giovanni (Ascoli Piceno). Il entra vraisemblablement au couvent franciscain de sa ville natale. En 1574, il enseignait à Camerino. Il y prépara 328 des Conclusiones qui devaient être présentées au chapitre général de Sienne (1574), ce qui lui valut le degré de bachelier au studium de Padoue. Suit alors une période trouble d'une dizaine d'années. Expulsé du studium avec deux confrères (26 mai 1576 ; Regesta ordinis = RO, vol. 13, f. 76) et cité devant le Saint-Office, il est dispensé de comparaître le 11 mai 1581. En 1582, regens studiorum à Crémone, il est de nouveau écarté avec tous les étudiants « propter multas dissensiones, scandala et excessus » (RO, vol. 17, f. 57). Il recouvra cependant l'estime de ses supérieurs et il remplit diverses charges à Turin : professeur, en 1587 commissaire des cordigeri (apparentés aux tertiaires ; RO, vol. 19, f. 36), pater conventus le 29 novembre 1587 (f. 96), dottore teologico de Charles-Emmanuel, predicatore delle serenissime Altezze di Savoia, enfin en 1590 professeur d'Écriture sainte à l'université et gardien du couvent (RO, vol. 20, f. 169). Gardien à Corinaldo en 1591, il passe au Sacro Convento d'Assise, où il fait bon accueil à la réforme imposée par Clément VIII aux couvents franciscains de Rome et d'Assise. A partir du 5 août 1594, il est pendant un an custode de la Basilique et comme le guide de la réforme. C'est alors que Clément VIII (bref du 7 mars 1598) l'envoie en France, en Bourgogne et en Allemagne pour y établir des tiers ordres. Il y prêche beaucoup, comme il avait beaucoup prêché en Italie, notamment des carêmes à Casalmaggiore (1582), Milan (1584), Bologne (1589), Brescia (1590), Palerme (1592), Cingoli (1595), Penna San Giovanni (1596), Sanseverino (1597) et Fano (1598). Mareotti avait la réputation d'un homme austère et pénitent ; il voyageait pieds nus et portait cilice ; c'était un directeur d'âmes au renom de sainteté et de miracles. Il mourut au couvent d'Assise le 3 août 1599. A défaut des témoignages d'une Vie manuscrite, aujourd'hui perdue, les hagiographes franciscains se font...

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