Titre de l'article : MARGOUNIOS (MAXIME), évêque et théologien grec, † 1602.
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Œuvres.
— Emmanuel ou Manuel (nom de baptême) Margounios est né vers 1549 en Crète, probablement à Candie (aujourd'hui Héraklion). Sans doute en 1569, il vint à Padoue poursuivre ses études (littérature, théologie, philosophie et médecine), tout en gagnant sa vie comme copiste et traducteur. En 1577-1578, il rentre dans sa patrie. Une signature du 23 septembre 1578, « Maxime hiéromoine », indique qu'il a revêtu sous ce nom l'habit monastique et reçu l'ordination sacerdotale ; il réside au métochion de Sainte-Catherine du Sinai à Candie. En 1581, il est cathigoumène du monastère Saint-Antoine de Sabbatiana, en Crète.
Appelé à Constantinople par le patriarche Jérémie II, dès 1574, Maxime ne s'y rend que vers mars 1583. Entre novembre 1583 et avril 1584, il est nommé évêque de Cythère (la vénitienne Cerigo) par l'archevêque Hiérothée de Monembasie. Le 20 novembre 1584, il se présente au siège de son éparchie pour se voir refuser par l'autorité locale le droit d'en prendre possession.
Retenu à Venise par le gouvernement, qui le stipendie comme professeur de latin et de grec (1585-1586), le prélat s'y consacre à la publication de ses ouvrages, dont les visées unionistes provoquent les dénonciations d'un ami inquisiteur, Gabriel Sevèros, métropolite de Philadelphie. Une première réconciliation entre les deux évêques a lieu au printemps 1590. Les accusations ayant été renouvelées, le Saint-Synode constate qu'il s'agit d'une calomnie (août 1590) et le patriarche Jérémie édicte des mesures propres à sauvegarder la réputation d'orthodoxie de Margounios (novembre 1590, juillet 1592). Le 3 octobre 1592, celui-ci envoie au Saint-Synode une lettre admirable qui inaugure la pacification définitive ; selon I. O. Kalogèrou (cité
infra, p. 122), l'important synode du 13 février 1593 lui aurait accordé un solennel brevet d'orthodoxie. Au cours de la controverse, Margounios s'était retiré à Padoue (1592-1594).
Au début de 1598, il est proposé, en suppléance de Gabriel Sevèros, comme patriarche de Constantinople par le gardien du trône oecuménique, Mélèce Pègas (lettre de ce dernier à Gabriel). Mais la santé de Margounios est...
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