Auteur : Lucien CAMPEAU.
 
Tome 10 - Colonne 335
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Titre de l'article : MARGUERITE BOURGEOYS (bienheureuse) , fondatrice, 1620-1700.
Début de l'article :
— Marguerite Bourgeoys, née à Troyes le 17 avril 1620, appartenait à une famille aisée, qui comptait douze enfants. Elle devint à vingt ans une associée externe de la congrégation de Notre-Dame, fondée à Troyes par Alix le Clerc † 1622 à la suggestion de saint Pierre Fourier † 1640, le réformateur des chanoines réguliers. Cette démarche découlait d'une illumination reçue devant la Vierge du portail de l'abbaye de Notre-Dame. La directrice des externes était la moniale Louise de Chomedey, soeur du gouverneur de Montréal, Paul Chomedey de Maisonneuve † 1676. Inspirée par son directeur, Antoine Gendret (Jendret), Marguerite fit une tentative de vie commune avec deux autres jeunes filles, qui échoua, mais sa voie spirituelle était trouvée. Gendret la poussait à l'imitation de la « Vierge voyagère », ou de Marie au service des apôtres et de l'Église après l'Ascension. Maisonneuve, venu à Troyes en 1653, invita Marguerite à Ville-Marie. Elle se dépouilla de ses biens et le suivit, soignant durant la traversée les malades de la recrue conduite à Montréal. Elle tint la maison du gouverneur, se dévoua au service des jeunes épouses, commença la construction d'un sanctuaire à Notre-Dame de Bon-secours. En 1658, Maisonneuve lui céda l'étable de la commune dont elle fit une école, et elle commença l'enseignement avec une compagne. L'année suivante, elle accompagna Jeanne Mance à Paris, enrôlant à Troyes quatre jeunes filles pour son école. Refusant les offres d'argent, elle les conduisit à Ville-Marie où elles vécurent avec elle du travail de leurs mains. Marguerite se livrait à d'autres oeuvres de charité : assistance des jeunes filles envoyées de France pour épouser des colons, formation de la confrérie de la Sainte-Famille, sanctification des foyers. Toujours sans secours extérieurs, elle fit construire la 336 maison des institutrices et acquit des terres pour leur subsistance à la Pointe-Saint-Charles. Les habitants de Ville-Marie demandèrent pour les quatre maîtresses des lettres patentes en 1667. Le vicaire apostolique, Fr. de Montmorency-Laval, approuva l'oeuvre de Marguerite en 1668, lui ouvrant la Nouvelle-France comme champ d'action. La fondatrice fit un deuxième voyage en France en 1670, obtint des lettres du roi (11 février 1671) et ramena six jeunes filles. M. de Fancamp lui procura une statuette...

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