Auteur : Constantin BECKER.
 
Tome 10 - Colonne 337
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Titre de l'article : MARGUERITE DE CORTONE (sainte), du tiers ordre franciscain, vers 1247-1297.
Début de l'article :
— Fille d'un cultivateur, Marguerite naquit vers 1247 à Laviano, près de Pozzuolo sur le lac Trasimène. Lorsqu'elle perdit sa mère à l'âge de sept ans, son père se remaria, et Marguerite eut beaucoup à souffrir du fait de sa seconde mère. A dix-sept ans et fort belle, dit-on, elle suit un gentilhomme qui la courtisait et prétendait l'épouser. Elle vécut neuf ans avec lui à Montepulciano et lui donna un fils. Lorsqu'elle découvrit un jour son compagnon assassiné, elle retourna chez son père (vers 1274) qui refusa de la recevoir. Suivant alors une lumière intérieure, elle se rendit à Cortone et se soumit à la direction des franciscains, qui l'admirent dans le tiers ordre lorsque son changement de vie fut devenu notoire, en 1277. Marguerite mena dès lors une vie de pénitence extrêmement dure ; elle fonda en 1278 un hôpital pour les pauvres ainsi qu'une confrérie. En 1285, Ubertin de Casale vint lui rendre visite (DTC, t. 15, 1950, col. 2022 et 2034). A partir de 1288, elle vécut en solitaire près de l'église Saint-François et communiait chaque jour. Son fils devint franciscain. Son principal confesseur et directeur fut le franciscain Giunta Bevignati, auteur de sa Legenda, jusqu'en 1290. De 1291 jusqu'à sa mort le 22 février 1297, Marguerite mena une vie d'ermite près de l'église Saint-Basile. De son vivant déjà, Marguerite était l'objet dans le peuple d'une grande vénération ; cette vénération continua après sa mort. Léon X autorisa son culte pour la ville et le diocèse de Cortone. Urbain VIII étendit ce culte à l'ensemble de l'ordre franciscain. Benoît XIII canonisa Marguerite le 17 mai 1728. Depuis 1877, elle est inhumée dans une église neuve de Cortone. Sur l'ordre de ses supérieurs, Giunta Bevignati mit par écrit un certain nombre de confidences reçues de la sainte et les ordonna en douze chapitres pour en faire une « Legenda », avec beaucoup de difficultés et pour autant que la chose lui était possible, car le temps lui manquait (introd.). A côté de quelques indications biographiques données par-ci par-là, l'auteur retrace essentiellement l'itinéraire spirituel de Marguerite, qu'il nomme le troisième flambeau de l'ordre franciscain, après François et Claire. Wadding, les Bollandistes et Lodovico da Pelago (cités

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