Auteur : HÉLÈNE DE LA CROIX.
 
Tome 10 - Colonne 343
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Titre de l'article : MARGUERITE DU SAINT-SACREMENT, carmélite déchaussée, 1619-1648.
Début de l'article :
— Marguerite Parigot est née le 7 février 1619 à Beaune dans une famille profondément chrétienne de bourgeoisie aisée. Elle manifesta très tôt sa piété, son application à Dieu et son amour des pauvres. L'empressement de sa famille à la présenter au carmel de la ville dès la mort de sa mère (septembre 1630) n'est sans doute pas sans relation avec son état maladif (épilepsie, frayeurs incontrôlées ou épreuves diaboliques ?) ; une première guérison en 1631, attribuée au cardinal de Bérulle † 1629, marque la fin d'une étape. Marguerite connaît alors une période de ferveur exceptionnelle, entretenue par une dévotion très vive à l'Enfant-Jésus, mais accompagnée de lourdes croix (santé délabrée, etc). Sur l'ordre des supérieurs, ses états d'âme et les phénomènes surnaturels dont elle est l'objet sont consignés par les mères qui en ont la charge ; leur caractère extraordinaire donnera lieu par la suite à la controverse. Marguerite est admise à la profession le 24 juin 1635. C'est alors que s'épanouit la dévotion à l'Enfance et que naît (24 mars 1636) la « Famille de l'Enfant-Jésus », qui groupe en confrérie les dévots à l'Enfance : Marguerite et huit de ses compagnes se consacrent au Verbe éternel, « s'offrant à lui en ce premier moment qu'il s'est incarné pour lui appartenir et être ses domestiques à jamais ». Elle fait bâtir (1639) un « petit temple » dédié à l'Enfant-Jésus Roi, qui fut longtemps le lieu de grâces insignes et où s'origine la dévotion au « Petit Roi de grâce ». Marguerite continuait de son côté à offrir sa prière et sa souffrance « pour secourir le royaume et assister le peuple » (au temps de la guerre de Trente Ans). Elle mourut le 26 mai 1648 : « La Passion de Jésus avait consommé son corps et son extérieur et sa divine Enfance avait consommé son intérieur ». Il est remarquable en Marguerite que l'équilibre de ses facultés n'est jamais rompu, même lors des phénomènes 344 psycho-somatiques les plus accablants, — ce qui rend leur diagnostic assez difficile. Remarquons que la guérison amorcée en 1631 devient définitive à Noël 1635, date à partir de laquelle les phénomènes de ce genre sont pratiquement absents des récits. Marguerite apprit ainsi à la rude école de la maladie l'imitation de la...

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