Auteur : THÉRÈSE DE JÉSUS.
 
Tome 10 - Colonne 344
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Titre de l'article : MARGUERITE DU SAINT-SACREMENT, carmélite déchaussée, 1590-1660.
Début de l'article :
— Marguerite Acarie naquit le 6 mars 1590, à Paris, cinquième enfant de Pierre Acarie, conseiller du roi et maître des comptes, et de Barbe Avrillot (bienheureuse Marie de l'Incarnation, carmélite ; cf DS, t. 10, infra), qui aida puissamment la réforme de sainte Thérèse à s'installer en France. Marguerite fut baptisée le 12 avril en l'église Saint-Gervais, sa paroisse. Ses parents, alliés aux meilleures familles de la capitale, menaient à l'hôtel Acarie une vie où la simplicité et la gaieté allaient de pair avec la vie religieuse la plus authentique : c'était une des maisons où sous Henri IV aimaient à se retrouver de grands spirituels du temps. En 1605, elle entra au carmel de l'Incarnation (rue du faubourg Saint-Jacques à Paris), où Madeleine de Saint-Joseph (supra, col. 57-60) était maîtresse des novices et Pierre de Bérulle confesseur. Le 18 mars 1607, elle prononça ses voeux. Pour apaiser certaines difficultés internes des monastères ou consolider l'unité de l'ordre, elle fut envoyée à Tours en 1615 (sous-prieure ; élue prieure en 1618), à Bordeaux en 1620, à Saintes en 1622. Enfin elle regagna Paris où elle remplaça Madeleine de Saint-Joseph à la tête du monastère de la Mère de Dieu (rue Chapon) fondé en 1617. Après y avoir été prieure (1624-1631, 1650-1657), elle y mourut le 24 mai 1660. 345 Marguerite bénéficia des dons extraordinaires d'éducatrice de sa mère qui, peut-être, s'occupa encore plus d'elle que de ses autres enfants. Dès son jeune âge « Jésus-Christ seul est sa joie et sa plénitude » et plus tard elle disait : « Il est bon de s'accoutumer de bonne heure à n'aimer que Dieu et qu'il vous soit toutes choses ». Ce qui la distinguait et la rendait vraie fille de sainte Thérèse ce furent son extrême simplicité et sa gaieté allant de pair avec une mortification tant intérieure qu'extérieure qui ne se démentit jamais et une humilité qui lui faisait rechercher sans cesse les abaissements et le mépris. Elle était pénétrée de la pensée « qu'on ne peut faire son salut qu'en s'acquittant fidèlement des devoirs de sa vocation ». « C'est un repos qui ne se peut dire d'être à Dieu en tous temps et non plus aux créatures ». Inventive dans ses mortifications, elle était toujours attentive...

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