Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 5 - Colonne 102
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Titre de l'article : FAUCHER (DENIS), bénédictin, vers 1487-1562.
Début de l'article :
— Né à Vallabresque, près d'Arles, Denis Faucher entra en 1508 au monastère Saint-Benoît de Padolinore, ou Polinore, près de Mantoue ; ce monastère faisait partie de la congrégation de Sainte-Justine. Lorsqu'en 1515, Augustin Grimaldi, évêque de Grasse et abbé commendataire de Lérins, voulut réformer cette dernière abbaye, Faucher y fut envoyé avec une dizaine de moines italiens ; il arriva à Lérins le 2 juillet 1516. Si l'on en croit les signatures de quelques-unes de ses lettres, il serait retourné à Padolinore, une ou plusieurs fois, de 1530 à 1535. Faucher fut ensuite envoyé à Tarascon pour réformer le monastère des moniales de Notre-Dame et de Saint-Honorat qui dépendait de Lérins ; il poursuivit cette tâche de 1536 à 1543, sans grand succès, semble-t-il. En 1544, il est nommé prieur claustral, charge qu'il exerça jusqu'en 1547. On le 103 retrouve, les années suivantes, engagé dans les procès et les conflits sans cesse renaissants qui opposent l'abbaye à ses abbés commendataires, en particulier Guillaume Pélissier, évêque de Montpellier † 1568. Denis Faucher meurt à Lérins en 1562. Les oeuvres de Faucher ne nous sont parvenues que par l'édition qu'en fit Vincent Barrali, moine de Lérins, à la suite de sa Chronologia sanctorum et aliorum virorum illustrium ac abbatum sacrae insulae lerinensis (t. 2, Lyon, 1613, p. 222-466). A côté de nombreuses pièces de vers latins éditées par Barrali, de Praelectiones in omnes epistolas divi Pauli aujourd'hui perdues, et d'Annales de Provence restées manuscrites et qui ne sont peut-être pas de notre auteur, Faucher a laissé de nombreuses lettres, un traité spirituel et quelques sermons qui intéressent la spiritualité. Le De reformatione mentis (p. 226-248), titre du premier chapitre et non de l'ensemble du traité, fut écrit en 1548 pour une religieuse de Tarascon ; Faucher y parle de la réforme des trois puissances de l'âme et des trois voeux de religion. Ces pages reviennent sans cesse sur le but de la vie monastique : Ut per status nostri atque professionis diligentem custodiam… Patris nostri coelestis imaginem… conemur exprimere… Hujus autem disciplinae magistrum et librum vitae habemus Jesum Christum… Nostrae mortalitatis factus est particeps ut nos suae divinitatis...

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