Auteur : Albert AMPE.
 
Tome 10 - Colonne 519
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Titre de l'article : MARIE D’OISTERWIJK, béguine, † 1547.
Début de l'article :
— On appelle ainsi Marie van Hout, du nom d'un village, situé près de Tilburg (Brabant septentrional), où elle résida longtemps au béguinage de Bethléem ; van Hout était son nom de famille, lequel était probablement l'abréviation d'Udenhout, village des environs. Le béguinage d'Oisterwijk réunit dans le second quart du 16e siècle un groupe de chrétiennes ferventes marquées par leur zèle apostolique et leurs grâces mystiques (cf J. Geldolphus de Rijckel, Vita S. Beggae, Louvain, 1631, p. 277). Pendant un certain temps Marie fut leur supérieure ; elle surpassait ses compagnes par l'élévation de sa spiritualité et son autorité reconnue de tous. Nicolas Eschius † 1578 (cf DS, t. 4, col. 1060-1066), natif d'Oisterwijk, directeur du béguinage de Diest, n'a pas manqué d'influencer Marie, sans qu'on puisse dire à quel moment et comment il la dirigea. Il est sûr qu'il faut le considérer comme un second fondateur du béguinage de Bethléem, « la maison des vierges », qui lui doit son essor matériel et spirituel, au moins après 1539 ou 1550 (cf Arnoldus Jans, Het Leven van… Esschius, éd. G. Ghybels, Louvain, 1713, p. 59-61). Malgré sa vie retirée, sa condition modeste et son instruction rudimentaire, l'influence de Marie se fit sentir très tôt aussi bien sur ses compagnes qu'auprès 520 du clergé, des religieux et des hommes du monde, qui venaient la consulter ou étaient en correspondance avec elle. Cet échange de lettres dut être particulièrement fréquent, puisque, pour la seule période de janvier à novembre 1531, dix-neuf lettres sont parvenues jusqu'à nous. Parmi ses correspondants il faut nommer avant tout les chartreux de Cologne (Kalckbrenner, cf DS, t. 8, col. 1653-1657, à partir de 1530, et J. J. Lanspergius, cf DS, t. 9, col. 230-238) et les jésuites de Cologne (Pierre Canisius, C. Vischaven, A. Adriaensens), qui l'appelaient « mater nostra » et la vénéraient hautement. Cette correspondance est précieuse par les informations qu'elle fournit sur sa doctrine et sa vie spirituelles et sur le genre de ses relations. L'état de vie des béguines était très précaire. Pour y remédier et pour jouir de leur influence bénéfique, les chartreux de Cologne proposèrent de subvenir à l'entretien de Marie et de deux de ses...

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