Auteur : THÉRÈSE DE JÉSUS.
 
Tome 10 - Colonne 530
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Titre de l'article : MARIE DU SAINT-SACREMENT, carmélite déchaussée, 1861-1939.
Début de l'article :
— Le 27 mars 1861 Marie-Ernestine de Saint-Phalle naît à Nevers dans une famille profondément chrétienne et fortunée, mais bientôt son père meurt accidentellement. Elle fait de brillantes études, sans négliger la vie spirituelle. Très tôt, Marie entend l'appel du Seigneur et y répond en faisant à quinze ans voeu de virginité. En 1883, elle entre au carmel de l'Incarnation, à Paris ; elle prend le nom de Marie du Saint-Sacrement et fait profession le 3 février 1885. Plongée dans la lecture des Pères du désert, elle aurait voulu imiter leur austérité. Elle était maîtresse des novices et en rapport avec M. M. Polit † 1932, futur archevêque de Quito (Équateur), lorsque fut décidée la traduction complète des oeuvres de sainte Thérèse de Jésus. Avant que ne fut achevée la traduction des lettres, Marie ressentit l'attrait des missions. Appuyée par le cardinal D. Mercier, elle partit pour Hanoï (1909), puis Mangalore (Inde, 1911), où elle fut prieure (1912-1915), et de là pour Bangalore (1932). Son éloignement d'Europe ne lui fit pas interrompre son oeuvre. Elle écrivit pour les pauvres gens qu'elle côtoyait et fit bénéficier le public de ses recherches sur la famille et la spiritualité de sainte Thérèse ; elle entreprit enfin la traduction des oeuvres de saint Jean de la Croix. Elle reprenait l'épistolaire de sainte Thérèse lorsqu'elle mourut le 9 août 1939. Sa vie spirituelle et intellectuelle fut marquée du sceau de sa grande énergie et de sa ténacité, mais aussi du manque d'affection ressenti pendant son enfance : elle eut beaucoup d'amis et d'admirateurs, elle ne sut pas désarmer ses adversaires. Ses traductions sont renommées par leur rigueur et leur justesse. Expérimentant les chemins que Thérèse et Jean de la Croix décrivaient, possédant parfaitement l'espagnol du 16e siècle, elle n'élude aucune des difficultés de textes parfois obscurs. Peut-être à cause de son public s'est-elle un peu éloignée du style parlé de sainte Thérèse. Notes et appendices présentent les dernières recherches et les documents récemment découverts ; les introductions exposent les points qui prêtent à discussion, spécialement ceux de critique littéraire : elle soutient âprement la paternité sanjuaniste des deux Cantiques et des deux Vive flamme. Marie du...

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