Auteur : HÉLÈNE DE LA CROIX.
 
Tome 10 - Colonne 534
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Titre de l'article : MARIE DE LA TRINITÉ, carmélite déchaussée, 1601-1643.
Début de l'article :
— Marie Mignard est née le 23 janvier 1601 à Dijon, de Jean Mignard, procureur au parlement, et de Marcelline Josserand, chrétiens pieux et charitables. Elle entre à quinze ans au carmel de Dijon (fondé en 1605) et y fait profession le 14 juin 1617. En 1619, elle fait partie du groupe des fondatrices du carmel de Beaune, où elle est sous-prieure en 1625. Assistante clairvoyante et dévouée d'Élisabeth de Quatrebarbes, maîtresse des novices, elle se voit chargée en 1630 de la formation religieuse de la jeune Marguerite du Saint-Sacrement. En 1635, elle succède à mère Élisabeth, prieure. Quand elle sort de charge en 1642, elle a la révélation de sa fin prochaine et 535 meurt le 17 décembre 1643, laissant une réputation d'éminente sainteté. Le Seigneur l'avait préparée pour être le guide sûr, éclairé et vigilant de sa « petite fille », Marguerite. Pénétrée dès l'âge de cinq ans de la présence continuelle de Dieu, Marie est instruite intérieurement des mystères de la foi en même temps qu'éclairée sur ses moindres imperfections. Jacques Gallemant († 1630 ; cf DS, t. 6, col. 75-79), supérieur du carmel qui la confesse pendant son séjour à Dijon, lui permet la communion quasi quotidienne et parle d'elle comme d'une autre sainte Gertrude. Au carmel, on s'étonne qu'elle puisse avoir, si jeune, une si haute oraison et on lui ordonne de s'appliquer à la considération de la Passion du Christ. Elle lutte pendant un an pour s'y rendre, acquérant ainsi la liberté d'esprit et le discernement nécessaires à sa tâche délicate. « D'un naturel fort sage et judicieux mais pourtant doux et affable, elle tirait les coeurs de tous ceux qui la voyaient, — puissante, forte et courageuse en tout ce qu'elle entreprenait ; stable, constante et toujours elle-même au milieu même des plus grandes souffrances ». Il ne reste rien d'elle qu'un carnet de cantiques pour la récréation de la communauté, quelques lettres et feuillets épars ; mais on lui doit l'inspiration de la plus grande partie du Mémoire sur Marguerite du Saint-Sacrement et quelques feuillets des Entretiens sur la Sainte Famille. Mère Élisabeth a écrit la Vie, restée manuscrite, de Marie de la Trinité. L'oratorien Joseph Parisot l'a utilisée en y ajoutant son...

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