Auteur : CARMEL DE CRÉTEIL.
Tome 10 - Colonne 538
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Titre de l'article : MARIE-AIMÉE DE JÉSUS, carmélite déchaussée, 1839-1874.
Début de l'article :
— Dorothée Quoniam naquit en Normandie le 14 janvier 1839 au bourg du Rozel, non loin de Cherbourg. Sa mère, fileuse de métier, enseigna à sa fille la pratique de l'oraison. La famille s'installa à Paris, mais l'enfant resta bientôt orpheline (1849). Les Filles de la Charité la recueillirent ; Dorothée y développa sa vie intérieure et exerça sur ses compagnes une profonde influence. Le 27 août 1859 elle entra au carmel de l'avenue de Saxe, à Paris, sous le nom de Marie-Aimée de Jésus. Le jésuite Pierre Gamard (1803-1889), théologien, sera son guide spirituel. Le 18 avril 1861 elle prononça ses voeux perpétuels.
Déjà au cours de son noviciat, Marie-Aimée fut favorisée de grâces exceptionnelles, telle la blessure d'amour (cf DS, t. 1, col. 1724-1729). Pendant la retraite préparatoire à sa profession, il lui est révélé quelque chose des beautés de l'âme du Christ, « ce chef-d'oeuvre de la puissance de Dieu », dont elle continuera à scruter les merveilles. Introduite dans la « nuit obscure de l'esprit » au lendemain de sa profession, elle s'attache à Dieu par un « pacte de fidélité », marqué de pénibles épreuves extérieures et intérieures. L'année 1863 voit la fin de ce purgatoire mystique et l'entrée dans une union à Dieu plus profonde, en Vie de Jésusde Renan. Profondément bouleversée, notre carmélite, dont l'instruction est rudimentaire, trace, dans l'intention de venger son Époux, les premiers mots de saint Jean : « Au commencement était le Verbe… et le Verbe était Dieu ». Dans une sorte de « transport » elle continue à écrire, page après page, « essayant de prouver la divinité de Jésus-Christ par les paroles de la sainte Écriture » (
Vie, t. 1, 1911, p. 313). Après diverses péripéties et les autorisations obtenues, elle composa ce qui devint
Notre-Seigneur Jésus-Christ, étudié dans le saint Évangile. Sa vie dans l'âme fidèle, qui resta manuscrit jusqu'en 1909. En ces « contemplations évangéliques » on trouve la présentation, sous la lumière du Saint-Esprit, des grands mystères du salut, depuis l'Incarnation et Bethléem, en passant par Nazareth et la solitude du Christ au désert, jusqu'à sa...
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