Auteur : MARIE-THÉRÈSE DE SAINT-JOSEPH.
Tome 10 - Colonne 540
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Titre de l'article : MARIE-ANGÉLIQUE DE JÉSUS, carmélite déchaussée, 1893-1919.
Début de l'article :
— Yvonne Bisiaux naquit le 30 janvier 1893 à Rosny-sous-Bois, près de Paris. Sa mère, d'origine allemande, était convertie du protestantisme. Elle favorisa les aptitudes peu communes de sa fille unique pour la musique. Yvonne fut reçue au Conservatoire national à dix ans et demi et devint une pianiste remarquable. Formée, en même temps, à une piété profonde, elle eut très tôt une vie d'intimité avec le Christ. Dès l'âge de douze ans, elle pensait déjà au Carmel, mais la perspective de devenir une célébrité musicale éclipsa quelque temps ce projet, en même temps que l'opposition irréductible de sa mère. Sa vocation ayant été par la suite confirmée par son directeur, le spiritain J.-B. Pascal, elle entra le 2 février 1914, à sa majorité et à l'insu de ses parents, au carmel de Pontoise, où elle prit le nom de Marie-Angélique de Jésus. Elle y mourut le 3 mars 1919.
Sa vie religieuse, traversée d'épreuves purificatrices, extérieures et intérieures, se ramène à une donation radicale de soi au Seigneur dans une oraison amoureuse et filiale.
Le supérieur du carmel pourra témoigner du grand équilibre naturel et surnaturel de Marie-Angélique : « En voulant éprouver son esprit, je l'ai trouvée admirable d'humilité et d'obéissance, preuve du caractère divin des grâces extraordinaires dont Dieu la favorisait ». Paul-Marie de la Croix a porté sur elle ce jugement : « Incarner à vingt-cinq ans l'esprit d'un ordre, être un modèle de recueillement, une âme d'oraison qui s'épanouit en âme de joie est un fait assez rare pour mériter d'être proposé à notre admiration et donné en exemple ».
Marie-Angélique éprouva le besoin de faire contrôler les lumières et les paroles intérieures dont elle était favorisée. Elle les nota ; au carmel, on lui demanda le récit de sa vie spirituelle. Ses écrits se ramènent à deux relations (qui vont jusqu'au 2 août 1917), connues sous le nom d'Autobiographie, à un cahier d'oraison, à des notes de retraite, et aussi à quelques lettres. Ces textes sont imprégnés de l'esprit carmélitain : ils respirent la sérénité intérieure et en quelque sorte la plénitude de la joie.
Soeur Marie-Angélique, carmélite déchaussée. Notes autobiographiques(Pontoise, 1922 ; trad. allemande,
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