— Mariana naquit à Denia (Alicante) le 24 novembre 1569 ; son père, Conrado Simeon, était un commerçant et un marin, natif de Raguse. Elle fut élevée chrétiennement et encore petite manifesta un grand attrait pour les oeuvres de piété ; elle refusa le mariage et entra en 1605 chez les augustines récollettes de Denia, de fondation récente ; elle y fit profession le 15 février 1606. Elle participa à la fondation du couvent d'Almansa et en fut la première prieure (elle dut y revenir ensuite pour consolider la réforme). L'évêque de Murcie lui demanda une fondation dans sa propre ville (1616). Elle y mourut le 25 février 1631. Son procès de béatification est ouvert.
José Carrasco, jésuite, rassembla tous les papiers de Mariana, notamment ses relations spirituelles, rédigées à l'intention de son confesseur, tous les souvenirs que l'on conservait d'elle et les renseignements fournis par Alonso de Villerino ; il publia La Phenix de Murcia. Vida, virtudes y prodigios de la V. M. Mariana de San Simeón.., à Madrid, en 1746. Il y inséra des écrits originaux de Mariana qui éclairent sa mentalité ascétique et spirituelle. Mariana souligne avant tout le thème de la Passion (Puntos de la sagrada Pasión para meditar) et donne des points d'oraison sur l'Incarnation pour aider les religieuses durant leur contemplation.
Les augustines de Murcie conservent encore un manuscrit en vers composé par Mariana, Espejo de una religiosa perfecta. Antonio Panés a publié, à la suite de Carrasco, des Avisos espirituales adressés par Mariana au franciscain Juan Jiménez (Crónica de la provincia de San Juan Bautista, Valence, 1666).
E. Esteban, La sierva de Dios sor Mariana de San Simeón.., Murcie, 1921. — A. de Villerino, Esclarecido Solar de las religiosas recoletas.., t. 2, Madrid, 1691, p. 491 svv ; t. 3, p. 177 svv. — J. Jordan, Historia de la provincia de la Corona de Aragón, t. 2, Valence, 1704, p. 697 svv. — G. de Santiago Vela, Ensayo de una biblioteca ibero-americana.., t. 7, El Escorial, 1927, p. 267-269.
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