Auteur : Willibrord-Christian VAN DIJK.
 
Tome 10 - Colonne 543
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Titre de l'article : MARIE-ANTOINE DE LAVAUR, capucin, 1825-1907.
Début de l'article :
— 1. Vie et écrits. — 2. Spiritualité.
1. Vie et écrits.
— François-Léon Clergue naît à Lavaur, près de Castres, le 24 décembre 1825, dans une famille très chrétienne. Il étudie aux séminaires de Toulouse, est ordonné prêtre le 22 septembre 1850, et nommé vicaire à Saint-Gaudens. Avant son ordination il se livrait déjà à un apostolat populaire. Il fut admis au noviciat des capucins de Marseille le 3 juin 1855, sous le nom de Marie-Antoine. En 1857, il est chargé de construire le couvent de Toulouse, tout en se livrant aux missions populaires en France et à l'étranger, ou en prêchant à des auditoires cultivés. Ayant été l'un des confidents de Bernadette Soubirous, il est, dès 1860, l'un des premiers organisateurs de 544 pèlerinages à Lourdes. En 1894, il est élu définiteur provincial, puis délégué au chapitre général à Rome en 1897. Protecteur des pauvres, il organise à Toulouse le « pain de saint Antoine », par lequel les dévots du saint s'engagent à donner une aumône pour les pauvres. Quand Marie-Antoine meurt à Toulouse le 8 février 1907, on le vénère. En 1928, est ouvert son procès de béatification et le 28 mai 1941 ses écrits étaient approuvés. Marie-Antoine a beaucoup écrit ; cette production est d'inégale valeur. Furent déposés à la postulation, à Rome, 78 ouvrages ou brochures, 53 tracts, 112 fascicules manuscrits, 495 lettres à sa famille, 919 lettres spirituelles et de direction, 546 lettres diverses. D'autres publications semblent perdues. Relèvent de la spiritualité 11 écrits sur Lourdes, 6 sur d'autres pèlerinages marials, 7 recueils de cantiques, 5 sur le tiers ordre franciscain, 11 sur la vie spirituelle ou la dévotion, 9 sur saint Antoine de Padoue, 6 sur d'autres saints et 2 écrits autobiographiques. Marie-Antoine parle en écrivant : il apostrophe sans cesse son lecteur, mêle français et latin sans traduire, cultive le symbole, actualise les événements bibliques, utilise les récits historiques ou légendaires comme transitions entre des considérations doctrinales et leur application morale ou ascétique ; il se répète souvent mais avec des variantes qui révèlent le travail continu de la réflexion et de l'expérience. On peut signaler ici : Le lis immaculé ou...

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