Auteur : Étienne LEDEUR.
 
Tome 10 - Colonne 548
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Titre de l'article : MARIE-COLETTE DU SACRÉ-CŒUR, clarisse colettine, 1857-1905.
Début de l'article :
— Marie-Augustine Duchet, née à Paris le 13 mars 1857, fréquenta à Besançon l'école des soeurs de Charité et l'ouvroir des religieuses du Sacré-Coeur. De bonne heure elle se confia à la direction spirituelle du Père Gratien, capucin. Décidée à se faire religieuse, après plusieurs tentatives infructueuses, elle fit profession, le 8 décembre 1882, au monastère des clarisses de Besançon, qui venait de s'ouvrir. De tempérament actif et enjoué, elle fut bientôt visitée par toutes sortes de souffrances, corporelles et spirituelles, qui ne la quittèrent plus jusqu'à sa mort, le 6 janvier 1905. Une partie des textes écrits par Marie-Colette, sur l'ordre de ses supérieurs, nous est connue. Les clarisses 549 de Besançon conservent ses lettres adressées à ses supérieurs, à son confesseur et à un religieux ami du monastère : trente-quatre cahiers autobiographiques, notes de retraites et de direction, journal spirituel (1886 à 1898) ; enfin, quelques petits traités de vie spirituelle : Montagne de la contemplation, Des voeux religieux, Montagne de la perfection. On a insisté sur la parenté entre la clarisse bisontine et sainte Marguerite-Marie. De fait, le vocabulaire victimal est abondant et l'intention explicite d'accepter et de vouloir une vie de souffrances pour réparer les péchés, spécialement ceux des personnes consacrées : « Je voudrais avoir des millions de coeurs pour aimer Jésus au Saint-Sacrement et des millions de vies à sacrifier pour réparer » (décembre 1896, p. 282). Cette vocation réparatrice s'enracine dans un sens aigu de la sainteté de Dieu. La vie de Marie-Colette est une aspiration constante à une purification qui permette à la vie divine de s'épanouir : habitation de la Sainte Trinité dans l'intime de l'âme, Jésus nous « animant des dispositions » qui sont les siennes, action intérieure du Saint-Esprit. La part du chrétien est de « se livrer sans réserve » à Dieu dans une attitude d'« indifférence » (au sens ignatien), d'imitation de Jésus et surtout d'« abandon ». Marie-Colette a reconnu que là était sa « voie » (lettre à l'abbé J. Saglio, 19 décembre 1904, p. 363). Certaines de ses expressions font penser à Thérèse de Lisieux ou à Charles de Foucauld (cf DS, t. 5, col. 733-735) : « Je sentais que je devais...

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