— Née le 16 décembre 1866 à Rovigo, en Vénétie, Maria Inglese y vécut et y mourut le 29 décembre 1928. Dès 1883, étant couturière, elle vit en songe « le monde en ruines ». Tertiaire des servites à partir de 1891, elle fut témoin, en 1895, du mouvement des yeux d'une image de l'Addolorata, exposée dans l'église San Michele. En 1899 s'imposa à son esprit l'idée de la réparation mariale. Elle se proposa, en y stimulant aussi d'autres personnes, de s'adonner à la réparation des péchés avec et par Marie (premier samedi du mois, communion réparatrice, heure de réparation, méditation sur les douleurs de la Vierge, offrande des actions et des souffrances, etc). Elle prendra par la suite le nom de Maria-Dolorès. En 1911, elle entra dans l'Institut des servantes de Marie de Rovigo (fondé en 1900 par Elisa Andreoli, 1861-1935 ; DIP, t. 1, col. 626-627), qui s'appelèrent désormais « servantes de Marie réparatrices ». En 1916, elle lança un périodique de propagande, La paginetta della riparazione (qui devint en 1922 Lega mariana riparatrice, en 1943 La riparazione a Maria, et en 1974 Riparazione mariana). L'oeuvre de réparation mariale fut approuvée par Pie X (15 mars 1904) et Pie XI (6 juin et 19 juillet 1927). Marie-Dolorès fut supérieure et vicaire générale de la congrégation (1920-1928). Sa cause de béatification a été commencée en 1956. Elle publia divers articles dans La figlia di Maria (Rome, 1900-1905) et dans La paginetta.., et une brochure Quant'è buona Maria (Rovigo, 1899 ; 18e éd., 1954). Restent inédits : Quanto è buona Maria SS.ma (histoire de l'oeuvre, éléments d'itinéraire spirituel et données biographiques) ; Epistolario (67 lettres et écrits divers). Ces écrits intéressent la piété et la dévotion plus que la doctrine. Ils montrent Marie-Dolorès captivée par la Vierge qui, selon ses propres paroles, « lui avait dérobé le coeur ». On la voit soucieuse non seulement de s'offrir chaque jour en hostie de réparation, mais aussi de découvrir d'autres chrétiennes, promptes à offrir à la Vierge des Douleurs, et par elle au Christ, amende honorable pour tous les péchés du monde. Ayant fait...

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