Auteur : Maria Milena TOFFOLI.
 
Tome 10 - Colonne 588
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Titre de l'article : MARIE-MICHÈLE DU SAINT-SACREMENT (sainte), fondatrice, 1809-1865.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvre. — 3. Écrits. — 4. Spiritualité.
1. Vie.
— Maria Soledad Micaela Desmaisières y Lopez de Dicastillo (communément appelée, sans titre légal, vicomtesse de Jorbalan), naquit à Madrid le 1er janvier 1809, dans une période de troubles politiques. A treize ans, elle perdit son père, général de l'armée royale. Elle hérita de lui un caractère altier et dominateur ; de sa mère elle reçut une pieuse éducation. De neuf à douze ans, elle fut élève des ursulines de Pau, en France. Elle aima F. J. Fernandez de Henestrosa, fils du marquis de Villadarias ; ces relations furent brisées par décision de famille. Sa vie était partagée entre Dieu (dévotion eucharistique, oeuvres de charité) et le monde (voyages, fêtes, rapports de société). Après la mort de sa mère, en 1841, sa vie de relations prit une ampleur accrue. 589 En 1844, elle visita l'hôpital Saint-Jean de Dieu et toucha du doigt la situation de jeunes filles à la vie déréglée. Elle fonda le 21 avril 1845, à Madrid, un collège pour les rééduquer. Mais ce fut seulement en janvier 1849 qu'elle en assuma personnellement la direction et lui imprima un nouvel élan. En avril 1847, durant une retraite faite à Madrid, elle résolut de changer de vie ; à Paris, le mois suivant, elle reçut, le jour de la Pentecôte, une grâce mystique d'union. Une personne au tempérament ardent et passionné, dynamique et entreprenante, de sensibilité fine et à l'imagination vive, énergique, à l'intelligence ouverte et dotée de sens pratique, avec des dons psychologiques et pédagogiques innés, était attirée par le Christ en l'Eucharistie, et elle se convertissait en apôtre de la jeunesse féminine. De 1849 à 1856, elle se consacre uniquement à son collège ; ce sont des années d'essais, d'expériences et de souffrances (manque de soutien, isolement, incompréhensions, calomnies, menaces, persécutions). Elle domine tout, mettant sa confiance en Dieu et en la direction spirituelle du jésuite José Rodriguez de Carasa. En 1856, elle fonde l'Institut des « religieuses adoratrices esclaves du Très Saint-Sacrement et de la charité ». Aidée par saint Antoine-Marie Claret (DS, t. 2, col. 932-937), à la mort de...

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