Auteur : Jacques DURANT.
 
Tome 10 - Colonne 593
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : MARIE SAINT-ANSELME, religieuse, 1889-1918.
Début de l'article :
— Jeanne Taillandier, née à Pont-du-Château (Puy-de-Dôme), le 1er juillet 1889, est l'aînée de dix-sept enfants. Infirmière diplômée, catéchiste volontaire, aide de son père, aveugle et directeur d'usine († 1911), elle prend l'habit le 27 octobre 1912 sous le nom de Marie Saint-Anselme, chez les missionnaires de Notre-Dame d'Afrique ou soeurs blanches (cf DS, t. 9, col. 434-437). Le surlendemain de sa profession à Alger (1er mai 1914), elle part pour la Kabylie, mais elle est appelée à servir dans les ambulances en France pendant la première guerre mondiale. Malade, elle rentre en mars 1917 à la maison-mère à Alger, où elle meurt le 19 avril 1918. Grâce à son Journal, on peut suivre les principales étapes de la vie spirituelle de Marie. Dès 1902, elle fait voeu de virginité ; à quinze ans, s'affirme sa vocation missionnaire. De nature exclusive et très sensible, elle pratique une ascèse intérieure vigilante ; elle le fera jusqu'au bout. Elle veut se donner au Seigneur dans la foi pure et la « voie d'abandon » aux souffrances purificatrices et unifiantes. Elle est en même temps profondément attirée par la vie contemplative (elle songe même quelque temps à quitter son institut pour entrer chez les clarisses), mais elle comprend que sa vocation est d'être une « missionnaire contemplative » et non une « contemplative missionnaire ». Elle voudrait unir la spiritualité de sainte Marguerite-Marie et celle d'Élisabeth de la Trinité, l'amour réparateur de l'une et la présence trinitaire de l'autre. Les épreuves ne lui manquèrent pas : incompréhension des supérieures, nuit des sens, obscurité, tentations, sentiment aigu de sa misère. Sa docilité à son directeur était totale et elle restait très soumise à ses supérieures, en même temps que très humble dans l'acceptation ou le désir des souffrances. La « mission » a toujours été une des grandes intentions de celle que rien d'extraordinaire ne signalait, sinon cette « disposition de la volonté qui se livre toute pour que Lui vive » (p. 123). L'essentiel sur la vie spirituelle de Marie Saint-Anselme se trouve dans Les carnets d'une âme. Soeur Marie Saint-Anselme. Journal et méditations. Cet ouvrage, publié par sa mère, comprend, à la suite...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.