Auteur : CARMEL D’AVIGNON.
Tome 10 - Colonne 594
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Titre de l'article : MARIE-THÉRÈSE DU SACRÉ-CŒUR, carmélite déchaussée, 1868-1949.
Début de l'article :
— Fille d'universitaire, de famille chrétienne, Eugénie Cousin naquit à Douai le 4 février 1868. Elle entra au carmel de Pontoise le 2 octobre 1890. La prieure d'alors, venue du carmel d'Avignon, admirait son parfait équilibre. En 1898, la charge du noviciat lui fut confiée et de 1904 à 1910 celle de prieure. La guerre de 1914 la transplanta au carmel d'Avignon. Prieure en 1929, elle alterna dès lors cette responsabilité avec celle de maîtresse des novices, jusqu'à sa mort, le 11 janvier 1949. Pendant son agonie, on l'entendait répéter : « Être trouvée pauvre.., être trouvée en Lui (le Christ) ».
Il fut donné à Marie-Thérèse de vivre de façon éminente le mystère de l'Homme-Dieu et de sa Mère, le mystère de l'Église. C'était là le foyer de son extraordinaire rayonnement, servi par des dons exceptionnels d'esprit et de coeur. Dans la renaissance des carmes en France, après la guerre, son action fut double : par la prière et la souffrance telle ou telle vocation fut enfantée puis inlassablement soutenue ; par ses relations avec le Collège angélique de Rome, elle favorisa le renouveau théologique et spirituel. Jérôme de la Mère de Dieu trouva chez elle une aide pour défendre et mettre en lumière l'authentique contemplation, le « vrai esprit du Carmel ».
Prieure à la manière thérésienne, son gouvernement était amour et il fallait aller à l'essentiel : aimer. Mystique d'un sens théologique très sûr, son influence s'étendit sur tout un monde de spirituels et d'intellectuels, qui voyaient en elle un être d'accueil et de compassion. Par-dessus tout et toujours, Marie-Thérèse a été « mère », avec ses divinations, ses tendresses, sa compréhension et sa force, en même temps qu'elle voulait être « toute petite pour rendre gloire ».
Marie-Thérèse a publié, seule ou en collaboration mais anonymement, un certain nombre d'articles ou de brochures sur la spiritualité carmélitaine. On peut relever : La doctrine de sainte Thérèse, les oraisons communes, VS, t. 7, 1922, p. 74-113. —
La contemplation, Saint-Maximin, 1923, 95 pages. —
Les rapports de la contemplation et de l'action, VS, t. 16, 1927, p. 255-301. — Avant-propos des
Lettres de Consummata(M.-A. de Geuser, 1889-1918)
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