Auteur : Marie-Charles SORIN.
 
Tome 10 - Colonne 596
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Titre de l'article : MARIE-VÉRONIQUE DU CŒUR DE JÉSUS, fondatrice, 1825-1883.
Début de l'article :
— Caroline Lioger, 597 née à Lyon, le 25 mai 1825, reçut très tôt des grâces de prière. A sept ans elle fit le voeu de virginité. Tertiaire franciscaine en 1845, elle prend le nom de Marie-Véronique qu'elle gardera en religion, en souvenir de la Clarisse sainte Véronique Giuliani † 1727. Étant en oraison, elle entend l'appel qui oriente sa vie : « Sois victime avec moi ». Ce mot de victime était nouveau pour elle, mais elle comprend qu'elle doit s'unir à Jésus Victime pour les pécheurs, et elle « embrasse, dans ses vues et aux mêmes fins, la croix avec toutes ses rigueurs ». En 1852, bien qu'arrêtée par une maladie qui dura de 1850 à 1857, elle fonde, pour les personnes du monde, une Association de victimes unies au Coeur de Jésus, à laquelle s'inscrivent des personnalités comme le cardinal Louis de Bonald † 1870 et le Curé d'Ars † 1859 (cf DS, t. 9, col. 840-844). Miraculeusement guérie, elle obtient, le 10 avril 1857, de Jacques Ginouilhac, évêque de Grenoble † 1875, l'approbation verbale de l'institut religieux de vie contemplative qu'elle veut établir sous le nom de soeurs victimes du Sacré-Coeur de Jésus (aujourd'hui religieuses du Coeur de Jésus). En 1860, elle se rend à Rome et reçoit de Pie IX un bref d'encouragement. Les Constitutions seront approuvées en 1870. La communauté s'installa d'abord à Genas, puis aux Avenières (diocèse de Grenoble), dont le curé, Victor Roux, était frère du sulpicien Émile Roux, en qui Marie-Véronique trouva un conseiller fidèle et, semble-t-il, très rigide, et qui, sur le désir de Pie IX et jusqu'à sa mort en 1876, assura la direction de la congrégation (mais en se séparant des sulpiciens ; cf L. Bertrand, Bibliothèque sulpicienne, t. 3, Paris, 1900, p. 478-479). Deux fondations suivirent, l'une, en 1869, à Villeneuve-lez-Avignon, où se transporta la maison-mère, en 1878, l'autre à Verdelais (Gironde), en 1877. D'autres essais de fondation, à Lyon, Rome et Naples, échouèrent ; de même ne put aboutir un projet d'institut de prêtres victimes (voir A. Prévôt, Vie., p. 417, 430 ; DS, t. 6, col. 403). Marie-Véronique mourut à Villeneuve-lez-Avignon le 8 juin 1883. Sa cause de béatification a été introduite. La fondatrice fut favorisée de dons mystiques...

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